Le commentaire envoyé par Soliste, un internaute très inspiré par notre lien Les milliardaires s'appauvrissent et par le printemps des poètes.
Ô rage, ô désespoir, j'ai perdu 10 milliards !
Blessé «à l'os du cœur», tristesse, je broie du noir.
Que me voila bien pauvre, ma fortune a baissé.
C'est la faute à Madoff. Lui, il m'a BIEN baisé.
J'ai paumé plein de fric, d'oseille et de pognon,
Disons la vérité, j'ai été un pigeon !
Mais il m'en reste encore ! Oui, hélas, mais si peu !
100 milliards de dollars. Que je suis malheureux !
Bon, arrêtons de pleurer, il me faut me refaire !
Quelques licenciements, par milliers, bonne affaire !
Tous ces gueux, salariés, qui me coutent si cher,
Il me faut, par mon or, sur le champ, m'en défaire !
Je vais récupérer tout mon fric envolé,
Et ces petits smicards, moi, je vais les niquer.
L'an prochain, c'est juré, croix de bois, crois de fer,
Au palmarès de Forbes, je serai, sans manière,
Le héros, le vainqueur, celui qui a gagné.
Au cartel des richards, je serai le premier.
Pauvres, chômeurs, suicidés ? Allons, allons, qu'importe !
L'essentiel dans MA vie, c'est comment je ME porte.
La solidarité, mais c'est à sens unique,
Car les gens de pouvoir aiment jouer de la trique
Mais regardez ces peuples, tous ces petits idiots,
Qui adorent voter pour les joueurs de pipeau.
Faut-il donc s'étonner que toujours on s'amuse
De ces honnêtes niais aimant qu'on les abuse.