Santé / Société

Que se passerait-il si nous vivions des millions d'années?

Temps de lecture : 2 min

L'idée peut paraître séduisante mais ne recèle pas que du positif.

En tenant compte du taux de natalité actuel, le nombre de personnes âgées d'un million d'années pourrait atteindre 100.000 milliards. | geralt via Pixabay
En tenant compte du taux de natalité actuel, le nombre de personnes âgées d'un million d'années pourrait atteindre 100.000 milliards. | geralt via Pixabay

Vivre des millions d'années est un rêve pour certains, une angoisse pour d'autres. Mais qu'adviendrait-il si cela se produisait? Le Scientific American tente de répondre à cette question.

Des avantages indéniabes

Dans Lettre à Ménécée, le philosophe grec Épicure explique que la mort ne doit pas être crainte parce que nous ne la rencontrons jamais: «Quand nous sommes, la mort n'est pas venue, et quand la mort est venue, nous ne sommes pas.» Pourtant la mort effraie, la nôtre aussi bien que celle de nos proches. Vivre des millions d'années présenterait l'avantage de pouvoir les garder à nos côtés plus longtemps et de repousser cette échéance tant redoutée. Nous pourrions également avoir des projets à plus long terme (c'est rien de le dire) et plus ambitieux.

Autre avantage de cette très longue vie: des possibilités décuplées d'exploration de l'espace. Aujourd'hui, atteindre les étoiles les plus proches nécessite un temps de trajet immense. Il faut par exemple 100.000 ans pour arriver jusqu'à l'exoplanète récemment découverte et potentiellement habitable autour de Proxima Centauri avec un véhicule spatial qui voyage à la vitesse de New Horizons, le vaisseau de la NASA. Avec une espérance de vie de plusieurs millions d'années, un tel voyage serait envisageable pour les plus avides d'entre nous de percer les mystères de l'univers.

De nombreux inconvénients

Mais les conséquences qui découlent d'une vie prolongée de plusieurs millions d'années ne sont pas sans risques ni inconvénients. Les hôpitaux et cabinets médicaux pourraient être continuellement occupés pour traiter les affections non mortelles, car vivre plus longtemps ne signifie pas forcément ne pas avoir de problème de santé. On projette aussi plus de naissances, ce qui entraînerait, en plus du taux de mortalité réduit, un surpeuplement de la Terre. En tenant compte du taux de natalité actuel, le nombre de personnes âgées d'un million d'années atteindrait 100.000 milliards.

L'innovation technologique constitue aussi un facteur à prendre en compte: elle progresse de manière exponentielle à notre échelle de temps et engendre d'importants effets écologiques. Telle la durée de vie, les impacts négatifs sur l'environnement augmenteraient donc.

Malgré tout, la mort semble inévitable. Même si l'être humain ne disparaissait pas, l'univers dont il fait partie est sûrement amené à s'éteindre, comme le prédit le Big Freeze (le grand froid), une théorie d'astrophysique fondée par les inventeurs de la thermodynamique au XIXe siècle. Il pourrait cependant ne s'agir que d'une période transitoire avant qu'un nouveau big bang ne se produise, selon le mathématicien et physicien Roger Penrose.

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