Les expériences négatives de l'enfance peuvent avoir un impact durable sur la capacité d'apprentissage des plus jeunes. Des événements relativement courants tels qu'un divorce ou le décès d'un être cher font partie de ces chocs susceptibles d'avoir des répercussions. D'autres traumatismes sont plus extrêmes, comme la violence physique, les agressions sexuelles, un parent aux prises avec une dépendance ou la séparation de la famille en raison du statut d'immigration, relate The Atlantic.
Le niveau de traumatisme d'une personne peut être mesuré à l'aide d'un outil connu sous le nom d'ACE (Adverse Childhood Experience). Bien qu'il puisse s'agir d'une mesure imparfaite des traumas de l'enfance, il permet de quantifier le niveau d'agression, de négligence ou de dysfonctionnement qu'une personne a subi dans sa petite enfance.
Troubles de l'apprentissage
Les recherches montrent que les enfants ayant obtenu un score ACE élevé ont souvent des difficultés d'apprentissage. Les traumatismes peuvent entraver le développement du cerveau et entraîner un système de réaction au stress trop intense.
Même des incidents apparemment mineurs, comme un coup sur l'épaule dans un couloir d'école bondé, peuvent déclencher des sécrétions d'adrénaline et de cortisol, des hormones du stress. Ces enfants sont de petites poudrières prêtes à exploser et ils peuvent être difficiles à gérer dans une salle de classe ordinaire.
Dans le cadre d'un nouveau programme appelé ATLAS, pour Alternative Therapeutic Learning Academic Setting, les élèves apprennent dans une classe autonome pendant la moitié de la journée et passent l'autre dans une association locale. À l'école, ils travaillent sur l'apprentissage scolaire, social et émotionnel avec le soutien de thérapeutes et d'un coach en santé comportementale.
Déconstruire le traumatisme
Le programme intègre également l'éducation et la recherche psychologique. Une partie importante de l'enseignement aux enfants ayant subi un traumatisme consiste à reconnaître les éléments qui le déclenchent. Une fois que les enseignant·es comprennent les déclencheurs individuels d'un élève, comme les bruits forts ou le toucher, et remarquent les signes d'agitation à un stade précoce, ils peuvent essayer de désamorcer la situation avant qu'elle n'explose.
Il est primordial qu'un enfant se sente en sécurité dans la classe. Son cerveau se développe grâce à la répétition et à l'ordre. L'enseignement basé sur les traumatismes implique donc également des activités régulières et rythmées comme le tambour, la respiration consciente et les visualisations.