On connaît tous quelqu'un dans notre entourage qui, été comme hiver, tombe constamment malade. Du simple rhume à la grosse grippe, nous ne semblons pas tous égaux face à la maladie. De nouvelles recherches apportent quelques éléments de réponse à ce mystère, explique Discover Magazine.
Pour bien comprendre, il faut revenir à l'origine de la maladie. Quand le corps doit faire face à un virus ou bien une bactérie, il prépare sa défense en déployant notamment des antigènes des leucocytes humains, appelés HLA (de l'anglais Human Leukocyte Antigens). Ces derniers produisent des protéines qui déterminent si une cellule fait partie de l'organisme ou s'il s'agit d'un envahisseur, permettant ainsi une réponse adaptée du système immunitaire.
Selon le magazine scientifique américain, les différents gènes HLA sont comme des empreintes digitales, ils sont uniques et varient en fonction des personnes. Ainsi, en fonction de cette variation génétique, vous pouvez être plus résistant·e que certain·es face à un type de micro-organisme, mais aussi plus faible face à d’autres maladies. Et cela ne vaut pas que pour les gènes HLA, mais bien pour des dizaines de milliers d'autres gènes qui façonnent le système immunitaire, précise l’article.
Une étude publiée en 2013 dans la revue Cell montre également le rôle de la génétique dans la réponse immunitaire de chacun·e. Après avoir analysé près de 8,2 millions de variantes de gènes dans des échantillons de sang, la recherche en a conclu que certains systèmes immunitaires pouvaient être moins performants que d’autres, et que l’immunité se trouvait bel et bien dans les gènes.
L’environnement, l’autre facteur
Il ne faut pourtant pas mettre tout sur le compte des gènes, mais également questionner son mode de vie si l’on a tendance à tomber régulièrement malade.
Une mauvaise alimentation, les excès de caféine ou d’alcool, le stress, le manque d’exercice… l’environnement dans lequel on vit aurait une influence capitale sur notre état de santé.
«À force de ne pas prendre soin de nous, nous sommes en manque de sommeil, pas suffisamment hydratés et nous ne mangeons pas équilibré», explique au HuffPost la docteure Sarah Cook, médecin-chef au Centre de santé Intégra de Toronto. «Notre système immunitaire étant fragilisé, nous sommes plus sujets aux infections».
Par ailleurs, dans une étude scientifique publiée dans la revue Trends in Immunology, trois chercheurs en immunologie et microbiologie affiliés à l'université catholique néerlandophone de Louvain (KU Leuven) et au Babraham Institute de Cambridge ont montré qu'entre 60 et 80% des différences immunitaires individuelles sont liées à l'histoire et à l'environnement de chacun·e –les gènes se partageant le reste. Bref, vivre sainement c’est optimiser ses chances de se préserver de toute maladie.