L'amour triomphe toujours, c'est ce que dit le proverbe. Pour une majorité de couples américains, il semble que cela se vérifie. L'isolement, les difficultés financières, la perte d'un emploi, la maladie et les enfants n'auront pas su éroder l'amour au sein des couples, selon une étude parue dans le Washington Post.
La période de confinement n'a pas été sans soucis pour ces personnes engagées dans une relation amoureuse, mais la moitié des 556 paires interrogées espère pouvoir construire une relation encore plus forte grâce à cette épreuve. Pour 46% des personnes qui ont participé à l'étude, cette période ne changera rien à leur relation et pour seulement 1% des candidat·es, la relation amoureuse risque de se détériorer.
Moins de disputes, plus de sexe
Si les disputes pouvaient être source d'angoisse pour de nombreuses personnes pendant le confinement, on remarque que les Américain·es s'en sont plutôt bien sorti·es. Seul 1% des sondé·es a confié avoir vécu davantage de moments conflictuels. Mais pour 2% des couples on observe au contraire une légère amélioration. Ils affirment s'être au contraire moins écharpés. Côté vie sexuelle, 9% des couples affirment avoir une vie sexuelle plus épanouie depuis le début du confinement. Celle-ci reste équivalente à l'ère pré-Covid-19 pour 77% d'entre eux. Enfin, 5% des partenaires déplorent une vie sexuelle plus compliquée.
Les personnes mariées s'en tirent mieux que les simples concubin·es. Environ trois couples mariés sur quatre affirment que leur vie amoureuse n'a pas été affectée par le coronavirus ou le confinement. Pour Gary Lewandoswki, psychologue à l'université de Monmouth, ces résultats s'expliquent par la solidité des liens partagés par les personnes unies par les liens du mariage: «Les époux ont traversé de nombreuses épreuves similaires avant celle-ci. Ils ont rencontré d'autres sources de stress et ont des stratégies plus perfectionnées pour les traverser sans heurts.»
La vie suit son cours
Cinquante-neuf pourcent des couples affirment que l'épidémie n'a pas affecté leur niveau de stress quotidien. La clé de leur sérénité réside dans la qualité des liens qu'ils partageaient avant le confinement. «Les couples qui allaient déjà bien avant, se portent encore mieux maintenant», affirme Lewandowski. L'étude démontre par ailleurs que pour 22% des personnes non mariées interrogées, être avec un·e partenaire a permis de réduire le niveau de stress lié au virus.
«Dans l'ensemble, les résultats suggèrent que la pandémie mondiale n'a pas été si mauvaise pour les couples que ce qu'on a pu craindre», en conclut Gary Lewandowski.