Cela faisait près de trois semaines que le président nord-coréen n'avait pas fait d'apparition publique, depuis l'infirmation des rumeurs concernant sa mort, au début du mois de mai. Kim Jong-un serait récemment repassé devant les caméras lors d'une réunion militaire, afin de discuter de la nouvelle politique du pays en matière de «dissuasion nucléaire militaire», qu'il cherche à renforcer.
L'agence de presse d'État KCNA a rapporté que des «mesures cruciales» avaient été prises «pour augmenter considérablement la capacité de frappe de la puissance de feu des pièces d'artillerie de l'Armée populaire de Corée», sans en préciser la nature.
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Accords compromis avec les États-Unis
Ces déclarations surviennent peu après que l'administration de Donald Trump a annoncé la possibilité d'effectuer de son côté un nouvel essai nucléaire. Ce serait le premier test américain depuis 1992, qui viserait essentiellement à présenter un avertissement pour la Russie et la Chine.
Selon Daryl Kimball, le directeur exécutif de l'Association pour le contrôle des armements, une organisation non-partisane de surveillance des politiques militaires basée aux États-Unis, une telle décision risquerait de perturber les négociations entre les États-Unis et la Corée du Nord, dont le dirigeant «pourrait ne plus se sentir obligé d'honorer son moratoire sur les essais nucléaires».
Les dernières discussions entre les deux pays allaient pourtant dans le sens d'un démantèlement progressif du programme nucléaire de la Corée du Nord, mais elles semblent bien lointaines désormais.