Boire & manger / Santé

Un mot japonais cerne parfaitement le concept du grignotage

Temps de lecture : 2 min

En français, on peut traduire «kuchisabishii» par «avoir envie/besoin de remplir sa bouche».

Le kuchisabishii touche beaucoup de personnes et notamment durant le confinement où il a parfois été difficile de résister à l'appel du grignotage. | Szabo Viktor via Unsplash
Le kuchisabishii touche beaucoup de personnes et notamment durant le confinement où il a parfois été difficile de résister à l'appel du grignotage. | Szabo Viktor via Unsplash

Vous avez peut-être pris quelques kilos durant le confinement, faute de pouvoir vous arrêter de manger. C'est un phénomène commun et il porte un nom dans la langue japonaise: «kuchisabishii». Le HuffPost nous en explique la signification.

Manger quand vous vous ennuyez ou êtes stressé·e, c'est souvent la manifestation du kuchisabishii. En anglais, le mot se traduirait par «petit creux» ou «fringale», mais il n'existe dans aucune langue une traduction assez précise pour marquer l'aspect superflu et compulsif de cette habitude. En clair, vous n'êtes pas affamé·e, mais avez suffisamment de place pour dévorer tout ce qui vous passe sous la main.

«Kuchisabishii est similaire au grignotage dans le sens où il traduit plus une action qu'une réelle faim, décrit Vanessa Villalobos, professeure de japonais en Angleterre. Cependant, le sens du kuchisabishii est plus large et peut s'appliquer à l'envie de cigarette, par exemple.» Il décrit ainsi le geste habituel de porter une cigarette à sa bouche. «Les fumeurs disent que lorsqu'il n'y a rien dans leur bouche à l'endroit où la cigarette est habituellement placée, leur bouche se sent seule, décrit Shek Matz, professeure d'anglais au Japon qui tient une chaîne YouTube sur la langue et la culture japonaises. Ce mot est le symbole d'un sentiment de réconfort.»

Quelque chose à se mettre sous la dent

Au restaurant au Japon, les chef·fes proposent parfois des kuchisabishii, c'est alors un moyen de faire patienter les client·es en leur donnant quelque chose à se mettre sous la dent sans pour autant satisfaire leur faim. «C'est un parfait usage du mot», affirme Elena Yoo, professeure de japonais à la Hawaii Baptist Academy.

Le japonais regorge d'autres mots inconnus du français et qui permettent de traduire les sentiments qui nous saisissent en ce moment. «Afin d'oublier la sensation de vide dans ma bouche, j'ai pris soin d'apprécier shinrinyoku [se traduit littéralement par «baignade en forêt»] autant que possible, illustre Vanessa Villalobos. Remplir mes yeux de verdure et de nature est meilleur pour ma silhouette que de manger compulsivement.»

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