France

Ségolène Royal met sa candidature au «frigidaire»

Temps de lecture : 2 min

Ségolène Royal a le don d'éclipser les opérations de communication de sa rivale Martine Aubry. Alors que la première secrétaire du PS posait rue de Solférino avec les présidents de région socialistes réélus, Ségolène Royal a fait sensation mardi 23 mars au 20h de TF1 en semblant reculer sur sa candidature pour 2012.

«À l'heure où je vous parle je ne suis pas candidate à l'élection présidentielle», a t-elle déclaré, répondant aux questions de Laurence Ferrari. Un recul mais pas un renoncement: «Je peux être candidate à l'élection présidentielle, d'autres personnalités, meilleures que moi, s'y sont reprises à plusieurs fois pour être élue», a-t-elle dit dans une allusion à François Mitterrand.

Un petit air de déjà-vu

«Mais je peux aussi ne pas être candidate. A l'heure où je vous parle je ne suis pas candidate à l'élection présidentielle», a-t-elle conclu, laissant volontairement planer le doute. «En revanche, mon intention est de peser très fortement sur le débat d'idées», dit-elle, souhaitant que «les primaires soient un magnifique moment de débat et les Français puissent comprendre pourquoi un autre modèle de société est possible».

Voici l'intégralité de l'interview de Ségolène Royal au 20h de TF1:

Le Parisien note que ces déclarations ont un petit air de déjà-vu. Et qu'en fait Ségolène Royal ne renonce à rien:

Le 15 septembre 2008, sur le même plateau, Royal avait remisé «au frigidaire», selon son expression, sa candidature à la du PS… pour mieux la ressortir quelques semaines plus tard. La manoeuvre ne lui avait pas permis d’arriver à ses fins. En réalité, Royal ne renonce à rien. Simplement, l’ex-candidate socialiste à la présidentielle n’a d’autre choix que de temporiser. Pourquoi ? Depuis dimanche soir et l’écrasante victoire de la gauche aux régionales, le PS a retrouvé des couleurs.

Ségolène Royal temporise également afin de voir comment se positionnent ses éventuels concurrents. Le Figaro fait le point sur les prétendants: François Hollande qui «reste le principal opposant de Martine Aubry» réaffirme son ambition dans une interview pour L'Express et souhaite que le PS accélère l'organisation des primaires; Manuel Valls, qui publie cette semaine un livre, se dit lui aussi candidat; enfin Pierre Moscovici souffle le chaud et le froid en attendant de voir ce que fera son ancien mentor Dominique Strauss-Kahn.

[Lire les articles du Parisien, du Figaro et l'interview d'Hollande dans L'Express]

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Photo de Une: Ségolène Royal le 16 janvier 2010 à La Rochelle. REUTERS/Regis Duvignau

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