Mardi 23 mars, plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues un peu partout en France pour protester contre la politique économique et sociale de Nicolas Sarkozy.
En milieu d'après-midi, la CGT recensait près de 800.000 manifestants dans quelque 180 rassemblements à travers le pays. Si on est loin du pic du 19 mars 2009, où 3 millions de personnes s'étaient déplacées selon la CGT, les syndicats se disaient «agréablement surpris» par l'importance de la mobilisation, rapporte 20 Minutes.
«C'est une mobilisation plutôt bonne, compte tenu de l'absence de communication des médias auprès du public sur la journée d'action (en raison des échéances électorales), et de certains éléments de division syndicale», a déclaré Bernard Thibault, de la CGT.
A Rennes, où les manifestants étaient entre 5.500 et 10.000, le secrétaire adjoint de l'union départementale CFDT en Ille et Vilaine, Patrice Forgeou, confiait à Libération sa satisfaction de l'ampleur de la manifestation: «Quand on cible les vrais problèmes des gens, il n'y a pas d'abstention. Les vrais enjeux ils sont là!»
Le quotidien est allé à la rencontre de ceux qui se sont déplacés dans les rues de Paris: deux employées de l'Assistance publique qui ont peur pour leur retraite, une institutrice qui craint la suppression de la maternelle, un sans-papiers qui a peur d'aller au Pôle emploi, des salariés d'un centre d'appel menacé de délocalisation au Maroc.
De son côté, le Figaro titre «Mobilisation relativement faible à l'appel des syndicats». Le quotidien reconnaît que la journée d'action «intervient peu après les élections régionales», mais souligne que «le rendez-vous syndical avait cependant été pris dès après le sommet social de février, réuni à l'initiative du chef de l'Etat pour évoquer, entre autres, le prochain chantier de la réforme des retraites».
La grève a surtout affecté l'Education nationale, où les grévistes étaient 29,8% dans le primaire selon le ministère, et de 14,9% à 40% dans le secondaire selon les sources. Dans les transports, le service minimum a permis d'éviter le chaos. 65% des TGV circulaient, de 35% à 75% des TER, 50% des Transiliens, et de 50% à 60% des Corail, selon 20 Minutes.
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Photo de une: Une manifestation d'enseignants en grève (archive) Jean-Paul Pelissier / Reuters