
Voici un test pour vous aider à savoir si vous êtes prêt·e à faire le grand saut. Il est inspiré de l'enquête de Maxime Brousse, Les Nouveaux Nomades, Toujours ailleurs, partout chez eux, qui vient de paraître chez Arkhê.
L'auteur tente de comprendre ce que l'engouement autour des nouvelles formes de nomadisme raconte, en creux, de nos vies urbaines.
Vos potes trentenaires désertent Paris pour se mettre en colocation dans le Limousin? Le confinement vous a dégoûté de votre petit appartement? Votre frère accumule les «likes» sous les photos de son tour du monde en sac à dos? Votre voisine de palier passe ses week-ends à construire sa tiny house dans la Creuse? Votre patron·ne remet sur le tapis son projet de transatlantique en solitaire et vos collègues privilégient plus que jamais le télétravail –aujourd'hui pour cause sanitaire mais demain, vous le sentez, par choix plein et entier.
Oui. Autour de vous, le monde s'est mis en marche, littéralement. À tel point que vous vous demandez si vous ne devriez pas changer de vie, tout plaquer pour travailler à distance, voyager ou vous retirer dans un coin sauvage.
Qu'il s'agisse de digital nomads, de vanlifers ou de «tinistes», une nouvelle génération de nomades a pris la route. Et les rangs de ces trois communautés grossissent à vue d'œil. Mais rassurez-vous, pour l'heure, la folie du nomadisme est encore un effet d'optique, et le monde reste aux mains des sédentaires, surtout avec des frontières fermées. Il n'empêche, cette envie de foutre le camp vous a déjà traversé l'esprit.