Environ 25% de la population américaine n'a pas d'accès internet haut débit à la maison, et avant l'épidémie de coronavirus, beaucoup comptaient sur les bibliothèques, les écoles ou les cafés pour se connecter. Maintenant que ces établissements sont fermés et que des millions d'élèves doivent suivre leur enseignement à distance, celles et ceux qui n'ont pas de wifi se retrouvent souvent à travailler dans des parkings.
En effet, de nombreuses écoles, commerces et bibliothèques municipales ont des connexions internet gratuites accessibles aux alentours de leurs bâtiments. Ces hotspots sont utilisés aussi bien par des collégien·nes qui viennent en famille télécharger leurs devoirs que par des étudiant·es qui assistent à leurs cours universitaires sur Zoom.
Des zones rurales sans haut débit
Dans plusieurs villes, dont Austin au Texas, des bus équipés de bornes wifi se garent dans les quartiers où peu de résident·es ont internet, comme ici à Sacramento en Californie:
Les élèves n'ont pas le droit de monter dans les bus mais se rapprochent des véhicules avec leurs ordinateurs pour se connecter, le tout en respectant les distances de sécurité. Plusieurs municipalités ont publié des cartes indiquant les points wifi gratuits à travers la ville, comme ici à Frisco au Texas:
Certaines villes, dont Philadelphie, financent des connexions internet à domicile afin d'éviter que les élèves soient obligés de se rendre dans des parkings.
La plupart des jeunes qui utilisent ces connexions publiques n'ont pas internet à la maison pour des raisons de coût, mais il y a aussi des cas de personnes qui vivent dans des zones rurales sans internet haut débit. C'est ainsi que certain·es enseignant·es installé·es à la campagne se retrouvent à travailler dans le parking de leur école, parfois avec leurs enfants, car leur connexion à la maison est trop lente pour effectuer les tâches nécessaires.