L'éloignement et la solitude peuvent être des facteurs difficiles à gérer lorsque l'on est confiné·e seul·e, mais il existe des astuces permettant de prendre soin de sa santé mentale. La BBC a interrogé ses lecteurs et lectrices à propos de leurs astuces spéciales confinement.
Pour Amanda Owen-Meehan, Kim Knight et Arloa Ten Kley, lectrices du site de la BBC, prendre conscience de soi et de ses soucis permet de garder une attitude positive. «Essayez d'écrire ce qui vous tracasse et vous stresse durant la journée. Quand vient le soir, il faut repasser en revue ce que l'on a noté et voir ce qui nous pose encore problème. Pour chaque inquiétude, voir si l'on peut la résoudre et si non, il faut se forcer à l'oublier», conseille Amanda. Les méthodes sont infinies et pour Kim, la clé réside dans l'instant présent: «Nous devons apprendre à contrôler nos pensées et particulièrement notre habitude à nous inquiéter sans cesse. Imaginer le pire scénario nous mène à la peur, au stress et au désespoir.» Arloa emploie une approche similaire, en décidant de consacrer ses pensées sur les éléments positifs. Elle suggère de prendre soin de soi physiquement et émotionnellement et de faire face à ses problèmes sans céder à la panique.
Un esprit sain dans un corps sain
«Pour être en forme, mangez cinq fruits et légumes par jour.» Ce slogan familier prend actuellement tout son sens. La santé physique va de pair avec la santé mentale, et plus que jamais manger sainement peut vous aider à vous sentir bien. La pratique régulière du sport permet également à de nombreuses personnes confinées de s'évader un peu.
Diana Zukova, lectrice de la BBC basée en Lettonie, confie avoir élaboré sa propre routine sportive spéciale confinement. Yoga, fitness ou running, elle diversifie son entraînement pour ne pas se décourager. Pour certain·es, le sport est plus agréable en groupe et Clare Freeman, une entrepreneure britannique, a su s'y adapter. Elle organise tous les dimanches une session virtuelle de course à pied familiale et pleine de bonne humeur. «Durant la semaine de Pâques nous avons porté des oreilles de lapin. Nous avons un thème amusant chaque dimanche», explique-t-elle.
«Notre valeur ne dépend pas de notre productivité»
De nombreuses personnes ont commencé ce confinement avec pour idée d'accomplir une liste de tâches jamais réalisées d'ordinaire, par manque de temps. Certaines ont tenu parole, mais ça n'est pas le cas de tout le monde. Et ça n'est pas grave. «Notre valeur ne dépend pas de notre productivité», assure Charlotte Darbyshire, coordinatrice de projets. «Tenter de passer le temps en s'occupant au maximum ne contribue pas nécessairement à notre santé mentale, car cela nous met une pression inutile.»
Il ne s'agit pas d'encourager la procrastination, mais d'écouter son corps. Tous les organismes sont différents et exhorter à la productivité produit parfois des effets pervers. Enfin, une autre lectrice tient à rappeler qu'en ces temps particuliers, il faut accepter ses émotions plutôt que de lutter contre celles-ci: «Ce n'est pas grave de pleurer. C'est acceptable de se sentir triste ou frustré. On est juste des humains. On a des émotions».