Difficile de connaître son poids et sa taille avec exactitude. Alors que certain·es s'imaginent plus minces, d'autres se pensent plus grand·es qu'ils ou elles ne le sont vraiment. Cette faculté à estimer avec précision ses mensurations varierait en fait en fonction de notre sexe, selon une étude de l'American Cancer Society d'Atlanta, aux États-Unis, publiée le 13 avril dans la revue en ligne PLoS One.
Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont comparé le poids et la taille que pensaient avoir 2.643 Américain·es âgé·es de 30 à 65 ans, avec leurs mensurations réelles.
Les résultats de l'étude montrent que les femmes avaient une meilleure estimation de ces mesures que la gent masculine. Alors que les hommes se voyaient 0,48 cm plus grands et 1,54 kg moins lourds, les femmes ont en moyenne déclaré faire 0,16 cm en plus et 0,88 kg en moins que leurs véritables mensurations.
Se présenter sous un jour favorable
De manière générale, les résultats montrent que, peu importe le sexe, les personnes interrogées s'imaginaient plus grandes et plus minces. Cela serait même accentué chez les personnes les plus petites et les plus lourdes du panel, rapporte le média New Scientist. En effet les personnes interrogées les plus petites avaient tendance à surestimer grandement leur taille, tout comme les personnes les plus lourdes à sous-estimer leur poids.
Pour le média britannique, cela serait dû à un phénomène psychologique appelé biais de désirabilité sociale, qui consiste à se présenter sous un jour favorable pour être conforme aux attentes sociales, que l'on en ait conscience ou non.
Le rapport de chacun·e à son propre poids ou à sa taille est complexe. Il serait déterminé par des facteurs individuels et socio-culturels multiples, en particulier à notre époque, où l'image et l'apparence physique sont tellement valorisées.
Pourtant, l'on peut trouver des avantages dans ce que l'on croit être un défaut. Par exemple, les hommes de petite taille devraient se réjouir: ils vivraient plus longtemps que les autres. Une étude, qui se base sur une cohorte de 8.000 Américains suivis pendant quarante ans montre en effet que plus les hommes sont grands, plus leur espérance de vie est réduite.