Tech & internet / Monde

Presque la moitié des comptes qui tweetent sur le coronavirus seraient des robots

Temps de lecture : 2 min

L'OMS a qualifié la vague de fake news autour du Covid-19 «d'infodémie».

Le logo de Twitter. | Josh Edelson / AFP
Le logo de Twitter. | Josh Edelson / AFP

«Nous voyons que beaucoup de bots agissent d'une manière qui correspond aux narratives russes ou chinoises». La professeure Kathleen Carley travaille à l'Université Carnegie Mellon de Pittsburgh. Avec son équipe de recherche, elle a découvert que près de la moitié des «personnes» qui parlent de la pandémie de coronavirus sur Twitter ont les mêmes traits que des comptes robots, a-t-elle détaillé à Vice News. Ces comptes publient de nombreuses fake news au sujet de la pandémie. La désinformation sur le Covid-19 est tellement importante que l'OMS a qualifié cette vague «d'infodémie», comme le rappelle Radio-Canada.

L'équipe de recherche américaine a analysé près de 67 millions de tweets traitant du coronavirus entre le 29 janvier et le 4 mars, et environ 4 millions de tweets par jour par la suite. D'après leurs observations, 45,5 % des comptes avaient des caractéristiques de comptes robots : publier frénétiquement et plus qu'un humain ne pourrait le faire ou écrire à partir de plusieurs pays différents dans un court laps de temps. D'après Kathleen Carley, ce chiffre de 45,5% est un bond de 20% par rapport à ce qu'elle attendait, en se basant sur des analyses précédentes sur l'activité des robots lors de grands événements d'actualités mondiales ou de catastrophes nationales.

Les chercheurs ont identifié plus de cent faux récits qui concernent le coronavirus dans le monde. L'équipe les a répartis en six catégories différentes: remèdes ou mesures préventives, militarisation du virus, réponses d'urgences, nature du virus (comme les enfants qui seraient immunisés), les méthodes d'auto-diagnostique et les «histoires sympas», comme le retour des dauphins dans les canaux de Venise, qui était un fake. Dans les histoires les plus courantes, on retrouve notamment la théorie selon laquelle les tours 5G provoquent le Covid-19, ou celle qui proclament que le coronavirus est une arme chimique des USA.

«Le véritable objectif de ces campagnes de désinformation est de susciter la méfiance envers les institutions et l'écosystème en général. C'est beaucoup moins une question de choisir son camp que de semer des doutes envers les autorités», a expliqué à Vice le professeur de l'Université de Washington Jevin West.

Newsletters

«J'ai trompé ma copine avec un chatbot»

«J'ai trompé ma copine avec un chatbot»

L'infidélité se réinvente.

Fouiller dans le téléphone de son ou sa partenaire est-il un délit?

Fouiller dans le téléphone de son ou sa partenaire est-il un délit?

Souvent banalisé, mais assez couramment effectué, le «snooping» n'est pas si anodin, surtout dans un contexte de violences conjugales.

Après le Montana, d'autres États américains interdiront-ils TikTok?

Après le Montana, d'autres États américains interdiront-ils TikTok?

Le réseau social du moment, propriété de l'entreprise chinoise ByteDance, y est menacé d'interdiction.

Podcasts Grands Formats Séries
Slate Studio