Santé / Sports

Trop de sport peut vous rendre plus vulnérable face aux maladies

Temps de lecture : 2 min

Mais ce n'est pas une raison pour ne pas en faire du tout.

Ce n'est pas en pleine pandémie de Covid-19 que l'on doit tester ses limites physiques. | Stephane de Sakutin / AFP
Ce n'est pas en pleine pandémie de Covid-19 que l'on doit tester ses limites physiques. | Stephane de Sakutin / AFP

Depuis le début du confinement, faire du sport est plus que jamais au goût du jour. Tandis que pour certain·es, sa pratique est essentielle afin de garder la forme, pour d'autres c'est surtout un bon moyen d'échapper au confinement. Si les bienfaits du sport ne sont plus à prouver, sa pratique excessive en pleine pandémie pourrait tout de même s'avérer dangereuse avertit le Washington Post.

Trop d'intensité baisse l'immunité

Le média américain met en avant les résultats d'une étude scientifique dirigée par David Nieman, directeur du laboratoire de performance humaine de l'université d'État des Appalaches. En observant le comportement physique de 2.400 personnes qui ont couru le marathon de Los Angeles de 1987 avant et après la course, l'étude a montré qu'à partir d'un certain seuil d'effort, l'immunité des individus qui s'adonnent au sport commençait à diminuer.

Selon l'étude, jusqu'à environ quatre-vingt-dix minutes d'exercice physique, l'immunité d'une personne qui court reste pleinement efficace. En revanche, celles et ceux qui ont dépassé ce stade pendant la course, et qui ont soumis leur corps à un effort très intense, sont tombé·es malades à un taux supérieur de 5,9% à celui des athlètes qui n'ont pas terminé la course. Les scientifiques en ont donc conclu que lorsque l'on dépasse une certaine limite d'effort physique, l'on devient plus vulnérable face aux maladies.

Même son de cloche pour le médecin du sport François Carré, qui prévient que «trop de sport va vous entraîner vers ce qu'on appelle un système immunodéprimé, c'est-à-dire plus vulnérable», explique-t-il à Ouest-France. La Dr Martine Duclos prévient aussi: «L'activité physique intense, comme l'endurance par exemple, va affaiblir et augmenter vos chances d'attraper des affections respiratoires du type rhino-pharyngites ou angines». En pleine pandémie de Covid-19, qui peut entraîner une détresse respiratoire aiguë, ce n'est donc pas le moment de tester ses limites physiques.

Une question de modération

Si vous arrêtez de lire l'article à partir d'ici, l'on pourrait croire que la meilleure des choses à faire est de rester affalé sur son canapé, a critiquer celles et ceux qui ont enfilé leur survêtement pour aller courir. Que l'on ne se méprenne pas, faire du sport est bénéfique pour le corps, pour libérer les tensions nerveuses et permet même de renforcer son système immunitaire –mais seulement quand il est pratiqué avec justesse.

Sur le long terme, pratiquer une activité sportive régulière peut en effet renforcer la capacité de l'organisme à faire face aux agressions extérieures d'après une étude britannique menée sur 125 cyclistes qui pratiquent en amateur de 55 à 79 ans, et dont une partie du système immunitaire était comparable à des 20-36 ans rapporte Le Monde.

Rien ne sert donc de s'épuiser avec des exercices physiques mal adaptés, seules la régularité et la modération seront bénéfiques pour votre système immunitaire. Par ailleurs, il est important de rappeler que sport et infection virales ne font pas bon ménage. L'idée selon laquelle il faut «transpirer le virus» en pratiquant une activité physique quand on est malade est fausse. Dans le cas d'une infection au Covid-19, même bénigne, mieux vaut donc poser les crampons que courir un marathon.

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