Depuis le début de l'épidémie de coronavirus aux États-Unis, de nombreuses organisations ont fait des procès pour obtenir la libération de milliers de détenu·es incarcéré·es pour des délits mineurs. En effet, comme l'environnement carcéral rend la distanciation sociale particulièrement difficile, une peine de prison pour un délit non violent peut se transformer en peine de mort.
Mais dans de nombreux cas, les plaintes légales sont arrivées trop tard. À New York par exemple, le premier détenu à décéder du Covid-19 (début avril) avait été arrêté pour vente de stupéfiants et réincarcéré fin février pour violation des modalités de sa liberté conditionnelle. Un autre détenu condamné pour des raisons similaires est aussi décédé peu après. Un des pires cas est la prison fédérale d'Oakdale en Louisiane, où six détenus sont morts du coronavirus.
Manifester dans le respect des règles sanitaires
Certains États ont commencé à en libérer certain·es, notamment la Californie, où plus de trois mille personnes incarcérées vont être libérées en avance. Mais ce n'est pas le cas partout, et de nombreuses associations se sont mobilisées. Afin de manifester dans le respect des règles sanitaires, les actions de protestation se font en voiture.
En général, des centaines de véhicules roulent en klaxonnant devant les prisons ou les centres de détention pour sans-papiers, comme ici en Arizona:
«Au moins 200 véhicules lors d'une manifestation en voiture aux centres de détention pour les migrants de Eloy et La Palma [...]. Jusqu'à maintenant, sept migrants en détention en Arizona ont été testés positifs au coronavirus.»
Le mode d'action est le même un peu partout, comme ici dans le New Jersey devant un autre centre de détention pour migrant·es:
«[...] Nous avons besoin de votre aide pour agir dans tous le pays. Nous devons mettre la pression sur cinquante gouverneurs pour agir afin de protéger toutes les personnes dans leur États, sans exception. #LibérezLesMaintenant.»
Il y a actuellement plus de soixante cas de Covid-19 dans ces centres de détention gérés par l'agence publique ICE, mais nombre d'autres sont incarcéré·es dans des prisons locales et privées.
Dans le Connecticut, une manifestation en voiture a été organisée devant la résidence du gouverneur pour lui demander de faire libérer les personnes à risque.
«Quarante voitures –de membres de la famille de personnes incarcérées– conduisent pour protester devant la maison du gouverneur Ned Lamont à Hartford. [...]»