Par 219 voix contre 212, la Chambre des Représentants a adopté dimanche soir la réforme de la couverture santé proposée par Barack Obama. Le texte devrait être signé mardi par le président Américain et présenté dans sa version finale au Sénat pour ce qui devrait être «la dernière étape d'un combat législatif ardu qui aura fait remonter à la surface les profondes divisions idéologiques et partisanes de la nation» comme le rappelle le New York Times.
Cette réforme devrait fournir une protection sociale à près de 32 millions d'Américains non-assurés par le système jusque-là en vigueur. «Nous avons prouvé que nous restions un peuple capable de grandes choses» a déclaré triomphalement Barack Obama. Pour le président, ce vote est une véritable victoire politique tant il avait fait de cette réforme l'argument phare de sa campagne électorale. Le passage de la réforme marque surtout la défaite du camp conservateur qui s'était toujours opposé à une modification du système de couverture sociale. A ce titre, les 212 représentants qui ont voté contre la réforme sont tous républicains. Devant le Capitole, là où se déroulait le vote, plusieurs dizaines de manifestants s'étaient rassemblés à l'appel des représentants républicains en brandissant des pancartes «Kill the bill» («A mort la réforme»).
Cette «réforme majeure» selon Barack Obama, devrait être financée par une hausse prochaine des impôt à hauteur de 400 milliards de dollars. Ce système de couverture santé newlook pourra permettre aux parents d'assurer leurs enfants jusqu'à 26 ans, les familles dont les revenus annuels sont inférieurs à 80 000 dollars seront aidées pour payer leurs cotisations et les entreprises seront obligées d'assurer leurs employées pour les «mauvais risques».
Dans un éditorial publié juste après le passage de la réforme, le New York Times a insisté sur le fait que ce vote n'était qu'un début. Pour le quotidien new yorkais, «tout dépend maintenant de comment les proffesionels de l'assurance santé et des institutions vont répondre à la nécessité de changer d'attitude».
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Image de Une: Barack Obama pendant un discours sur l'assurance-maladie à Fairfax, Virginie le 19 mars 2010. REUTERS/Jim Young