Compris entre 0,001 et 5 millimètres, les microplastiques sont de minuscules particules tristement célèbres pour polluer les océans et interférer dans la chaîne alimentaire des espèces marines. Ces fragments de plastique sont partout, et peuvent même survenir après le simple fait d'ouvrir une bouteille, selon une étude publiée dans la revue Nature Scientifiques Reports et menée par une équipe de recherche de l'université de Newcastle et d'Adélaïde en Australie.
Elle a cherché à savoir si nos activités quotidiennes libéraient ces petits fragments. Les scientifiques ont donc observé, à l'aide d'une balance mesurant les nanogrammes, la quantité de microplastiques relâchés au moment de l'ouverture d'objets en plastique courants, tels que des bouteilles d'eau ou des emballages.
Résultat, entre 10 et 30 nanogrammes de microplastiques ont été libérés après ce type d'ouvertures, ce qui équivaut à une quantité de particules microplastiques comprise entre 14.000 à 75.000, rapporte le média New Scientist. Un chiffre qui pourrait s'avérer bien plus élevé étant donné qu'un nombre important de ces particules reste dans l'air.
50.000 particules par an
En comparant les données de vingt-six rapports différents, une autre étude scientifique a évalué que chaque année, un individu ingurgiterait pas moins de 50.000 de ces particules. Ces microplastiques se trouveraient pour la plupart dans nos aliments (poisson, sel, miel...), mais également dans l'eau que l'on boit.
Ce chiffre serait largement sous-estimé, expliquent les scientifiques, car des microparticules seraient également présentes dans d'autres aliments comme le pain, la viande ou la nourriture industrielle. Par exemple, une récente étude a remarqué que les thés proposant des sachets en plastique libéraient une grande quantité de ces particules dans votre boisson chaude. Ainsi, selon des chercheurs de l'université McGill, il y aurait dans une seule tasse de thé préparée avec ce type de sachet entre 13 et 16 microgrammes de plastique.
Pour l'instant, les recherches sur les effets de ces particules sur notre organisme n'en sont qu'à leurs débuts, mais selon un article de The Conversation, elles pourraient perturber son fonctionnement sur le long terme. Les microplastiques sont si petits qu'ils traversent nos barrières tissulaires et s'accumulent dans nos organes.
Ces particules sont également un véritable fléau pour l'environnement marin. Omniprésent dans la nature, le plastique finit par se fragmenter en ces petits morceaux, que les espèces marines confondent souvent avec de la nourriture. Ainsi, l'université de Columbia a retrouvé des microplastiques dans 114 espèces aquatiques, dont la moitié d'entre elles finissent dans nos assiettes.