En janvier, Mohammed Reza Heydari en a eu marre. Il a démissionné de son poste de premier consul de l'ambassade d'Iran à Oslo et a rapidement demandé à la Norvège l'asile politique, qui lui a été accordé.
Aujourd'hui il parle, et permet de mieux comprendre, de l'intérieur, comment le gouvernement iranien a réagi aux manifestations qui ont eu lieu un peu partout dans le monde après les élections contestées de l'année dernière. Heydari confie que des officiels iraniens l'ont poussé à falsifier le décompte des votes par procuration en Norvège, qui étaient presque tous en faveur de l'opposition, rapporte le Wall Street Journal.
Ils lui ont ensuite demandé de devenir un informateur sur les expatriés iraniens qui soutenaient l'opposition, y compris son propre fils qui avait participé à des manifestations. Heydari insiste sur le fait que, bien qu'il soit peut-être l'ex-diplomate iranien le plus haut placé, il est loin d'être le seul. Il affirme qu'au moins 27 diplomates de haut niveau, aussi bien en Iran qu'à l'extérieur du pays, ont démissioné de leur poste pour protester, et qu'au moins trois d'entre eux ont demandé l'asile politique en Europe. Ces chiffres ne peuvent être vérifiés.
[Lire l'article sur online.wsj.com]
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr
Crédit Photo: Manifestants à Téhéran Reuters