Symptômes de stress post-traumatique, dépression, anxiété... Pendant une quarantaine ou un confinement, comme celui que nous connaissons actuellement pour enrayer la propagation du coronavirus, il est difficile de garder la tête froide. Rester entre quatre murs avec le sentiment que l'on ne peut rien faire peut peser sur la santé mentale.
En faisant des recherches sur les personnes placées en quarantaine lors de l'épidémie de SRAS, la professeure de psychiatrie Rima Styra et sa collègue de l'Université de Toronto Laura Hawryluck ont établi l'impact que pouvait avoir une mise à l'isolement. Près de 29% des personnes mises en quarantaine présentaient, à la fin de l'isolement, des signes de stress post-traumatique, et 31% d'entre elles avaient des symptômes de dépression, rapporte le média Quartz. Heureusement, quelques gestes pourraient minimiser ces risques.
Bien s'informer
Quand on est confiné·e, il est essentiel de rester informé·e, ont remarqué les deux chercheuses dans leur étude. Suivre les informations essentielles, l'avancée de la recherche et les annonces des autorités est une bonne routine à mettre en place.
Pour autant, cela ne veut pas dire qu'il faut écumer l'ensemble des sites web possibles et imaginables, explique le Guardian. Mieux vaut s'en tenir aux médias de référence et avec modération. Trop d'informations peut en effet générer de l'anxiété et l'on peut rapidement se sentir submergé·e.
Dans la mesure du possible, faites le tri dans les réseaux sociaux. Évitez les notifications intempestives qui vous rappellent sans cesse qu'un virus se balade en ville. Trop de contenu accablant pourrait vous mettre, à la longue, un sérieux coup au moral.
Garder contact
Être isolé·e physiquement ne veut pas dire qu'il faut couper tout contact avec le reste du monde, bien au contraire. Interrogé par Quartz, le psychologue évolutionniste du Knox College (Illinois) Frank McAndrew met en garde contre le repli sur soi qu'une telle situation peut entraîner.
«Pour ceux qui ne sont pas habitués à une telle introspection et une telle rumination, l'expérience peut conduire à des émotions négatives et, dans des cas extrêmes, à un brouillage des frontières entre ce qu'il se passe dans son propre esprit et ce qu'il se passe réellement autour de vous», prévient-il.
C'est pourquoi il faut communiquer par téléphone, SMS ou Skype avec ses proches pour partager ses doutes et, si possible, prendre du recul sur la situation. L'essentiel est de garder un esprit positif et de se tirer mutuellement vers le haut pour surmonter l'anxiété.
Reprendre le contrôle
Enfin, la BBC préconise de reprendre le contrôle sur sa vie, de ne pas se laisser aller au marasme et à la peur. Une solution serait d'organiser rigoureusement ses journées.
On nettoie ses meubles, on lit des livres, on fait de l'exercice et l'on termine enfin cette to-do list interminable qu'on rêve de voir achevée depuis longtemps. Le but est de garder l'esprit actif en bâtissant une nouvelle routine.
Même s'il est difficile de philosopher quand l'anxiété nous envahit, il faut relativiser. N'oubliez pas que tout a une fin, même une pandémie.