Michael Bloomberg a déclaré sa candidature à la présidentielle tardivement, et contrairement aux Démocrates en tête des sondages, il n'a jusqu'ici pas passé beaucoup de temps sur le terrain dans les premiers États à voter aux primaires. Le milliardaire new-yorkais tente donc de se rattraper avec une gigantesque campagne publicitaire qui a déjà coûté plus de 500 millions de dollars.
Malgré les grands moyens déployés, son équipe ne concocte pas toujours les messages les plus efficaces. Après le débat télévisé entre Démocrates en Caroline du Sud, l'équipe de l'ancien maire a dévoilé... une casquette antisocialiste contre le candidat Bernie Sanders. Le post Twitter annonçant cette casquette a été tellement ridiculisé qu'il a vite été effacé, mais on pouvait y lire:
«Nous avons quelque chose en boutique pour nos amis CAPitalistes.» En anglais, «cap», les trois premières lettres de capitaliste, veut dire casquette, d'où la blague. À l'arrière de la casquette, il y a les mots: «amenez le patron».
L'accessoire, en vente sur le site de Michael Bloomberg, a rapidement été détourné en ligne, avec notamment une casquette guillotine comportant les mots «amenez le patron».
Stratégies perdantes
Ce n'était pas la première fois que les messages de Bloomberg étaient tournés en dérision. Lorsque Donald Trump a prononcé des discours à Las Vegas et à Phoenix début février, l'équipe de l'ancien maire de New York a réalisé une campagne d'affichage censée ridiculiser le président, mais qui était complètement déconnectée du quotidien de l'électorat américain.
Sur le premier panneau, on pouvait lire: «Donald Trump aime son steak trop cuit. Bloomberg le mange saignant.» Un message qui semblait particulièrement peu efficace étant donné que la majorité des Américain·es, comme Trump, aiment leur steak très cuit.
Dans la même veine, un autre gigantesque panneau annonçait que «Trump triche au golf», une phrase bien éloignée des préoccupations de l'électorat.
De même, la stratégie consistant à payer des gens pour qu'ils postent des tweets pro-Bloomberg s'est avérée problématique. Twitter a suspendu soixante-dix comptes pro-Bloomberg car leur activité –envoyer des tweets identitiques– ressemblait à celle de bots tentant de manipuler les réseaux sociaux.