Le gouvernement sud-coréen vient tout juste d’élever le niveau d’alerte épidémie au plus haut niveau possible. 556 personnes ont déjà été diagnostiquées comme porteuses du virus sur la péninsule. Outre la Chine et le paquebot de croisière japonais, le Diamond Princess, la Corée du Sud est le pays qui, à ce jour, compte le plus grand nombre de victimes.
Parmi elles, la moitié environ font partie d’une mystérieuse secte chrétienne appelée l’église Shincheonji de Jésus. Ses fidèles constituent une grande partie des nouveaux cas déclarés, qui ont contribué à l’explosion du nombre de malades ces derniers jours.
Tout est parti de la patiente n°31, une femme de 61 ans et fidèle de l’organisation. Après être allée à l’hôpital pour un accident de voiture mineur, elle a contracté une fièvre. Avant de se faire diagnostiquer, cette femme a effectué quatre allers-retour entre l’hôpital et des offices religieux, où se trouvaient des centaines de personnes.
Pratiques à risque
Malheureusement, lors des cérémonies religieuses en question, il est de coutume que les fidèles s’agenouillent en rangs serrés et sans se couvrir le visage, que ce soit avec des lunettes ou des masques de protection. Des pratiques particulièrement propices à la propagation du virus.
Lee Man-hee, le gourou de l’église Shincheonji de Jésus a estimé que «la maladie est le travail du diable, qui désire par tous les moyens stopper la croissance rapide de Shincheonji».
La direction de l’église affirme collaborer avec les autorités sanitaires et a fermé ses soixante-quatorze sanctuaires à travers le pays. Malgré cela, des fidèles ont apparement reçu des messages les encourageant à continuer de se rassembler et à cacher aux autorités leur appartenance à la secte.
Problème supplémentaire, l’église souffre d’une mauvaise réputation, et un certain nombre de ses fidèles font donc attention à garder leur affiliation à l’organisation secrète. Si bien que les autorités peinent à retrouver les potentiel·les infecté·es afin de les tester.
Samedi 22 février, 6.037 fidèles avaient été testées, dont 1.250 contaminé·es potentiel·les. 700 personnes sont actuellement recherchées par le gouvernement.