Le policier annoncé mort mercredi 17 mars au soir par le Premier ministre François Fillon est en fait bien vivant: c'est ce qu'a indiqué le syndicat de police SGP-FO ce jeudi sur France Info.
Ce matin, au lendemain de l'annonce du Premier ministre, son cabinet reconnaît «une erreur» dans le discours. François Fillon a également adressé une lettre d'excuses à l'épouse du policier blessé, dans laquellle il reconnaît avoir «par erreur» affirmé que celui-ci était décédé, «ce qui constituait une méprise que je regrette profondément».
Lors d'un meeting à la Mutualité à Paris, Fillon avait tenu un discours fortement centré sur la question sécuritaire:
Je veux avec vous rendre hommage à cet agent des forces de l'ordre qui est tombé à Dammarie-les-Lys sous les balles d'un assassin. Je veux par sa mémoire rappeler que la lutte contre la violence est notre cause à tous. C'est vrai et cela a pu compter dans le résultat de ces élections. Plusieurs affaires ont souligné récemment cette violence barbare. La semaine dernière, à Epernay, des voyous ont violemment caillassé des policiers qui procédaient simplement à un contrôle routier. L'un d'entre eux vient de décéder. Caillasser, vandaliser, tuer: désormais, il semble qu'il n'y ait plus aucune limite pour certains. A tous ceux que la violence inquiète, je leur demande de nous juger sur nos actes et de ne pas se disperser dans leur vote.
Sur les antennes de France Info, Olivier Ballanger, délégué SGP-FO a dénoncé la récupération politique des questions de sécurité en pleine campagne pour les régionales:
Nous confirmons que le collègue n'est toujours pas décédé sur Epernay. Il subit toujours certaines opérations chirurgicales suite à ses blessures. De telles déclarations ont un impact très négatif sur le moral des collègues d'Epernay et sur le moral de la famille de notre collègue. En cette période électorale, vouloir à tout prix faire de la récupération de l'événementiel sécuritaire, ce n'est pas de bon ton et judicieux. Comme à chaque fois, les politiques réagissent à l'émotion, à l'affect suite à certains événements, nous préférons travailler calmement et avec discernement et respecter un minimum la douleur des familles.
France Info note que le policier va mieux, et qu'il est sorti de son coma artificiel en début de semaine.
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Photo de une: REUTERS