Société

Si (malencontreusement) vous devez serrer une main, faites-le bien

Temps de lecture : 2 min

Lors d'une rencontre, la poignée de main peut être déterminante.

Emmanuel Macron et Donald Trump ne sont pas des exemples à suivre. | Ludovic Marin / Pool / AFP

 
Emmanuel Macron et Donald Trump ne sont pas des exemples à suivre. | Ludovic Marin / Pool / AFP  

Il y a quelques années, nous recommandions déjà de ne pas serrer de mains: trop de bactéries circulent entre nos paluches, et dans un contexte de grippe et de coronavirus, cette recommandation est plus que jamais d'actualité.

Mais dans certaines situations, il est difficile de faire autrement que de se plier à cette coutume du Moyen Âge –quand il fallait vérifier que la main de la personne rencontrée ne tenait pas un poignard ou une épée. Dans sa vie, un être humain serrerait près de 15.000 mains au total.

Banal, mécanique et parfois inévitable, l'exercice peut également être un moment difficile et maladroit. Les rencontres entre Trump et Macron en sont des exemples criants.

Scrutées par les médias, les poignées de main des deux présidents sont tantôt interminables –bien qu'elles ne décrochent pas le record du monde établi à quarante-trois heures–, tantôt proches du ridicule.

Fermeté et bienveillance

La poignée de main est un instant décisif dans plusieurs contextes précis, notamment lors d'un entretien d'embauche, où elle peut donner le ton de la conversation et jeter les bases d'une relation future.

Un bon serrage de paluches peut se résumer en quatre mots: fermeté, bienveillance, distance et durée.

Tout d'abord, les poignées de main fermes sont associées à un comportement positif, contrairement aux mains molles et moites, liées à la timidité et à la nervosité. Selon la BBC, faire preuve d'une telle fermeté lors d'un entretien d'embauche peut augmenter votre employabilité, en particulier chez les femmes.

L'attitude et la bienveillance que vous transmettez à travers ce geste seraient tout aussi fondamentales. Toucher l'épaule ou le bras de la personne, en plus de lui serrer la main, mettrait en confiance. Ce pourrait être un pas vers la consolidation d'une amitié naissante, par exemple.

«Ce qui est important, c'est d'avoir une attitude ouverte et de ne pas faire preuve de domination», précise à la BBC Florin Dolcos, psychologue à l'université de l'Illinois.

Garder ses distances

En fonction des pays, la distance coutumière entre deux êtres humains lors d'une rencontre varie. Une étude réalisée aux États-Unis montre que les individus américains gardent en moyenne 69 cm d'écart entre eux et une connaissance pour se saluer, contre 95 cm avec une personne étrangère. Il faut donc savoir où se positionner –ni trop près, ni trop loin– en fonction de notre relation avec notre interlocuteur ou interlocutrice.

Dernier conseil: ne vous attardez pas. Une poignée de main trop longue pourrait conduire à une conversation inconfortable. Lors d'une expérience rapportée par la BBC, des personnes s'étant serré la main pendant une durée anormale affichaient des comportements anxieux et étaient moins susceptibles de rire pendant la conversation.

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