Les scientifiques russes ont bien du mal à enterrer la glorieuse époque de l'URSS où ils tenaient tête à leurs rivaux américains. Un journaliste a questionné Yuri Osipov, président de l'Académie des Sciences russe, sur le faible taux de reprise des articles scientifiques publiés en langue russe. En guise de réponse, Yuri Osporov a remis en question la nécessité de publier dans des journaux internationaux, ajoutant que n'importe quel spécialiste de haut niveau ne manquerait pas d'«étudier le russe et de lire des publications dans cette langue».
Cette marque d'un certain orgueil national pourrait faire sourire si elle ne venait pas de la tête du plus puissant organisme de recherche russe, qui emploie 50.000 scientifique dans plus de 400 instituts de recherche. Ses paroles ont un impact important dans le monde scientifique russe, et de nombreux membre de l'élite académique russe partagent son avis.
Alors que Dimitri Medvedev martèle son ambition de transformer l'économie russe en «économie du savoir» en s'appuyant sur l'innovation scientifique et technique, ces déclarations font douter de la capacité de la Russie à s'ouvrir à la scène scientifique internationale.
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Image de une: Académie des sciences russe, par marcella bona via Flickr