En archéologie, l'histoire de la recherche de sites enfouis est parfois aussi intéressante que la découverte elle-même. Dans leurs fouilles, les archéologues font appel à la chance, à leur connaissance et à tout un arsenal de technologies qui passent au crible les paysages.
Les recherches peuvent être menées de trois manières: au sol, par voie aérienne ou directement dans la terre, explique Discover Magazine.
Au sol, pas besoin de technologie. Les archéologues sont simplement à l'affût d'indicateurs de sites enfouis, comme des collines recouvertes d'herbe sur des terrains normalement plats, et scrutent les cailloux en apparence ordinaires qui pourraient être des outils taillés dans la pierre. Tous les indices sont bons à prendre pour savoir où creuser.
Vu du ciel, il est plus facile de repérer certaines caractéristiques du paysage dues à des vestiges. Les plantes sont par exemple plus épaisses au-dessus des structures en bois ensevelies. La télédétection aérienne permet en outre de situer les connexions régionales, comme des routes entre les sites.
Dans les zones densément boisées, les archéologues peuvent utiliser la technique Lidar (light detecting and ranging), un récent outil de télédétection créant une carte 3D détaillée du terrain. Une fois la végétation numériquement retirée, on obtient une vue détaillée des sites cachés par le feuillage.
Quand la zone de recherche est établie, il est temps de voir ce qui se cache dans la terre. Les archéologues y plongent des radars mesurant la résistivité électrique des sols: les structures en bois humide sont de bons conducteurs électriques. Il est également possible de creuser des puits d'essai, au petit bonheur la chance.
Facteur chance
Les archéologues ne négligent pas pour autant leur flair ni le facteur chance, qui s'avère être à l'origine de nombreuses trouvailles.
En Chine, l'armée de terre cuite vieille de 2.000 ans a été découverte par des agriculteurs qui creusaient des puits; en France, la grotte de Lascaux a été trouvée par hasard par quatre jeunes.
La cité disparue de Troie a été localisée en 1873 grâce à la persévérance d'Heinrich Schliemann, à sa lecture approfondie des descriptions géographiques présentes dans L'Iliade et à une bonne dose de chance.
L'année 2019 a été particulièrement fructueuse pour les scientifiques, qui ont découvert une nouvelle espèce humaine grâce à des restes d'os et de dents âgés de plus de 50.000 ans.
More than 150 ritual objects—which hold clues to the rise and fall of the ancient Maya—were accidentally discovered in a cave system in Mexico https://t.co/SKNqLlv7ay
— National Geographic (@NatGeo) March 4, 2019
Parmi les multiples découvertes de l'an passé, on trouve également des souterrains contenant des vestiges maya d'une valeur «inestimable», estime Futura Sciences, ainsi que des peintures rupestres vieilles de 44.000 ans dans une grotte indonésienne.