Véritable fléau de notre époque, la pollution atmosphérique est la cause de nombreux décès partout dans le monde, et en particulier dans les métropoles. Les grandes villes du Royaume-Uni n'échappent pas à la règle, explique un article du Guardian.
Les personnes qui y vivent ont vingt-cinq fois plus de risques de mourir à cause de la pollution de l'air que dans un accident de voiture, a calculé le Center for Cities, un organisme travaillant avec le gouvernement britannique à élaborer des politiques urbaines. En moyenne, un décès sur dix-neuf serait lié à la pollution atmosphérique dans les villes.
Le gouvernement dénombre entre 28.000 et 36.000 morts par an causées par l'exposition prolongée à un air pollué, contre 1.784 morts par accident de la circulation en 2018.
Le Guardian indique que le sud du pays serait davantage touché, avec un décès sur seize attribuable à un air toxique dans certaines villes, tandis que celles d'Écosse, comme Aberdeen, n'auraient enregistré qu'un décès sur trente-trois lié à la pollution.
Est notamment en cause la concentration de particules fines PM2,5 qui s'infiltrent dans les voies respiratoires, peuvent être à l'origine de maladies cardio-vasculaires (angine de poitrine, infarctus, troubles du rythme cardiaque, AVC) ou d'inflammations et auraient également des conséquences sur notre cerveau.
La France, mauvaise élève
En France, la pollution atmosphérique est la deuxième cause de mortalité évitable, juste derrière le tabac mais devant l'alcool et les accidents de la route.
Près de 48.000 morts prématurées par an seraient dues à la pollution de l'air des villes de l'Hexagone, d'après une étude de Santé publique France datant de 2016. Selon les estimations, 41.000 Français·es décéderaient chaque année à cause de l'alcool, et 3.300 dans des accidents de la route.
Avec l'Italie, la France serait le pays d'Europe qui rejetterait le plus de PM2,5 dans l'atmosphère (164.000 tonnes annuelles), relève l'Agence européenne de l'environnement.
À Paris, le taux d'exposition aux particules fines atteint parfois des sommets impressionnants, surtout dans le métro, où le niveau de pollution est jusqu'à trente fois plus élevé que dans la rue.