Vous avez réagi aux deux derniers articles de Jean-Marie Colombani, qui a poursuivi avec vous les débats qu'il a lancés.
Le PS choisit la voie de la facilité
Pas tendres avec Martine Aubry et le parti socialiste, les internautes de Slate. Ouaf ouaf écrit «Le classicisme incarné par Madame Aubry dans l'opposition à Nicolas Sarkozy est simpliste et dépassé» ou encore «le PS n'a toujours fait aucune rénovation dans son idéologie. De campagne en mandat, le parti arrivera à la présidentielle dans le même état qu'en 2006 ! Un comble!».
Kokoriko s'interroge, «Comment expliquer, alors que la situation internationale valide ses thèses, que le PS demeure inaudible? ...Sinon qu'il est devenu AUTISTE!».
Quant à Peter Wright, il porte le coup de grâce, «Le jour où 'le socialisme' deviendra tout simplement 'le social' une nouvel ère commencera. Mais pour ça il faudra attendre que tous les dinosaures meurent...En France ils ont du mal à le faire.»
Pour Jean-Marie Colombani, «en gros, nous sommes tous d'accord, rêvant toujours d'un parti idéal, qui n'existe que dans les rêves, justement. Qui donc plaidait, au XIXe siècle, pour une utopie réaliste?».
Au constat de Roger Nifle, pour qui «le PS ignore que nous sommes dans une mutation de civilisation, de paradigmes, de modèles que la crise financière ne fait que révéler, et que les croyances du PS sont impactées comme le libéralisme parce qu'elles appartiennent aux mêmes fondements intellectuels.», «Comme dans tous les grands mouvements qui changent les modes de production et les positions relatives de nos pays, lui répond Jean-Marie Colombani, il y aura des changements dans nos modes de pensée comme dans les modes d'organisation de nos sociétés: l'enjeu dépasse la gauche, bien sûr, car les formes démocratiques seront aussi affectées. Bon travail donc aux prospectivistes!»
Avis de gros temps devant Nicolas Sarkozy
Cet article a engendré des avis plus partagés de la part des lecteurs. Certains d'entre vous ne partagent pas le constat négatif dressé par le cofondateur de Slate.fr. Pour Marc Menonville, «Nicolas Sarkozy, sondages ou pas, n'est pas dans une situation aussi désespérée qu'il peut y paraître.» Bricecourt écrit qu'«à présent, un homme et son équipe sont jugés sur leur action en 5 ans. Aux Etats-Unis, c'est sur 4, et personne n'y prétend que c'est une période insuffisante pour conduire une politique cohérente. Sarkozy est pratiquement à mi-mandat. Nous jugerons en fin de partie.»
Réponse de l'auteur: «pardon à ceux que j'oublie mais j'avais noté une double critique, opposée: d'un coté ceux qui disent que Sarkozy n'est pas dans une situation si désespérée; de l'autre ceux qui me reprochent de ressasser.»
Selon El Gato, «Pour reprendre la barre, il faudrait que Nicolas Sarkozy nous annonce qu'il a changé de cap. Pour filer la métaphore sportive comme Arthur, Nicolas Sarkozy n'a pas perdu un match: c'est tout le système de jeu qu'il a adopté pour la France et sur lequel il a été élu capitaine qui a conduit le monde dans le mur.»
Un avis que partage Jean-Marie Colombani: «A dire le vrai, je me sens proche d'El Gato, lorsqu'il énonce que pour reprendre la main, Nicolas Sarkozy devrait admettre un changement de cap, qu'il opère sous la pression des événements. De mémoire, c'est la chose la plus difficile à demander à un dirigeant politique: opérer un retournement de façon cohérente et transparente.Comme dirait Philippe Sollers, attendons et prions!»