Ce jeudi 19 décembre, l’administration américaine de la santé (FDA) a annoncé avoir approuvé un vaccin contre le virus Ebola, développé par Merck & Co et testé en Guinée entre 2014 et 2016 pendant une forte épidémie.
Lorsqu’il est administré au moins 10 jours avant une exposition potentielle au virus Ebola, le vaccin Everbo se révèle 100% efficace.
La Commission européenne avait déjà autorisé sa mise sur le marché en novembre, sa validation par la FDA constitue donc une étape supplémentaire dans la lutte contre le virus Ebola, responsable de plus de 15.000 morts depuis les premières épidémies de 1976.
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Développement d'ici 2020
Une seule injection suffit pour administrer le vaccin, dont l’efficacité est supérieure si les patient·es ont le temps de développer leur immunité avant d’être exposé·es au virus. Son efficacité peut cependant s’estomper avec le temps. Un vaccination massive dans des foyers d’épidémie déjà déclarés ou sur le point d’exploser pourrait permettre d’enrayer la diffusion du virus.
La société Merck n’a pas encore fixé de prix pour le vaccin, mais s’est engagée à le mettre à disposition des pays déclarés éligibles par la GAVI Alliance (l’Alliance Globale pour les Vaccins et l’Immunisation) au «prix d’accès le plus bas possible». L’entreprise travaille de concert avec le gouvernement américain pour développer son vaccin, qui devrait être disponible au troisième trimestre de 2020. D’ici-là, c’est la version test qui sera utilisée.
En République démocratique du Congo, le virus Ebola au causé la mort de plus de 2.100 personnes depuis 2018: c’est la deuxième plus grosse épidémie depuis celle de 2013-2016 qui avait fait plus de 11.300 morts en Afrique de l’Ouest.