Comment les paris sportifs m'ont amené à suivre le foot kazakh ou bulgare
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Comment les paris sportifs m'ont amené à suivre le foot kazakh ou bulgare

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Slate.fr

Et ce n’est pas pour la qualité des matchs ou l’exotisme des noms des joueurs.

Depuis la législation sur les paris sportifs en ligne en France, au début de la décennie, de nombreux jeunes ont commencé à se faire de l’argent de poche en pronostiquant les résultats des équipes des championnats français, belges, allemands, anglais ou italiens. Les plateformes, comme Netbet, se sont multipliées et, avec elles, les possibilités de parier sur tous les matchs dans le monde.

Netbet propose ainsi de parier, pour le 21 décembre, sur un alléchant FC Hermanstadt-Poli Iasi en Liga 1, la 1ère division roumaine, et un choc Pafos FC-Apollon Limassol en Cyta Championship, la 1ère division chypriote.

Un spécialiste du championnat bulgare

«Franchement, maintenant, je suis intarissable sur le sujet… Je connais le nom de toutes les équipes, ceux des joueurs, les classements… Alors qu’avant je connaissais à peine ceux de mon équipe préférée!». Mathieu n’est pas le plus assidu des supporters, mais dès qu’il est question de paris sportifs, il devient le plus fou des footeux.

Mathieu s’est spécialisé dans le championnat bulgare. Au départ, il ne pariait qu’en s’appuyant sur des éléments qu’il connaissait: une équipe qu’il avait déjà vu jouer à la télé ou une qui avait un attaquant célèbre.

Mais un jour, il a craqué et a parié sur un match bulgare entre Cherno More et le Botev Plovdiv où la cote était intéressante. «Je ne savais rien de leur situation, qui était meilleur que l’autre sur le papier. J’ai un peu fait au pif et j’ai gagné», explique cet homme de 27 ans qui travaille dans la restauration.

Depuis, il s’est pris au jeu, a décidé que Cherno More était son équipe préférée à l’est de l’Europe (en France, c’est le PSG) et il a même des joueurs favoris: «Là par exemple, mon chouchou actuel c’est Ismail Issa – un attaquant de Cherno More – parce qu’il a marqué plein de buts qui m’ont sauvé mes paris!». Il réfléchit même à commander le maillot floqué du joueur pour son anniversaire en mars.

Une passion pour les équipes kazakhes

Saïd, quant à lui, a commencé à regarder de plus près le championnat kazakh pour les mêmes raisons. Une cote favorable, des gains satisfaisants et sa passion pour l’ancien état de l’URSS s’est développé.

«En dehors de la capitale Astana, que je connaissais aussi avec le vélo, car ils ont une équipe sur le Tour de France, je ne savais rien de ce pays. En découvrant des équipes comme le Kaisar Kyzylorda ou le Shakhter Karagandy, je me suis renseigné sur les villes du Kazakhstan, son histoire...», explique ce trentenaire qui fait du montage vidéo. Il pense même y aller un jour en vacances, histoire de voir un match là-bas.

«Quand j’en parle avec intérêt, les gens me prennent souvent pour un fou. Ils se disent que parier sur du foot européen, ce n’est déjà pas facile, alors s’intéresser à des pays exotiques c’est encore pire… Mais moi, justement, c’est ce que j’aime, sortir un peu de ce que tout le monde fait», détaille le jeune homme.

«Il n’y a pas beaucoup de gloire à gagner avec un pari sur le FC Barcelone grâce à un but de Messi. Alors que si je dis que je me suis payé mon téléphone grâce à Samat Balymbetov, un milieu kazakh, là c’est un peu plus la classe». À quand l’apprentissage de la langue? «Là, on va attendre un peu, rigole Saïd. J’ai plus de talent dans les paris que dans le vocabulaire!».

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