Ce lundi 2 décembre marque le lancement de la COP25 à Madrid où des milliers de délégué·es d'État sont réuni·es pour un peu moins de deux semaines, afin de réfléchir aux moyens d'enrayer le changement climatique.
Si les principaux sujets abordés devraient concerner la fonte des glaces, la montée des eaux et le réchauffement planétaire, un autre thème pourrait (même si on en doute fortement) s'inviter à la table des discussions: le surpoids des chevaux dû à l'évolution du climat.
Cette hypothèse a été avancée par Gillies Moffat, directeur des services vétérinaires de la clinique Seadown à Hythe (Royaume-Uni) qui, au fil de ses études sur le surpoids des chevaux, a observé une augmentation du nombre de cas d'obésité liée à leur consommation d'herbe. En cause: le basculement progressif vers des températures plus chaudes et humides qui favorisent la prolifération d'herbes dont ces équidés raffolent. Le gazon repousse plus vite et les chevaux se goinfrent plus que nécessaire de toute cette nourriture à disposition.
Cette floraison de gras pâturages comestibles due au changement climatique «complique la régulation de la quantité et de la qualité des aliments des chevaux pour les propriétaires dans leur bataille pour gérer leur poids», ajoute Gillies Moffat. Cette analyse intervient après qu'une étude de la British Equine Veterinary Association a révélé que, sur 792 chevaux au Royaume-Uni, 31% présentaient un excès de poids.
Risque de fourbure
Outre les problèmes d'arthrose et de tumeur du tissu adipeux, la fourbure est certainement la principale conséquence de l'obésité chez le cheval. Cette maladie entraîne une diminution de la vascularisation des pattes, qui provoque une douleur incroyablement forte, selon les vétérinaires.
De plus, un cheval qui a déjà été atteint par cette maladie sera sujet à des fourbures chroniques, à chaque fois plus difficiles à guérir et qui pourraient mener, à terme, à sa mort. Une raison supplémentaire, s'il en fallait une, de lutter contre la hausse des températures.
Les conséquences du changement climatique sur les animaux ne finissent plus de nous surprendre. Par exemple, on sait désormais que la fonte des glaces favorise la diffusion d'un virus chez les loutres et phoques de l'océan Pacifique, que la taille du cerveau des éléphants a varié en suivant les aléas des températures ou encore que le réchauffement des océans entraîne une augmentation du nombre de tortues marines femelles.