Un Français de 26 ans a réussi à attirer l'attention du meilleur club de Bulgarie, qui est allé jusqu'à le prendre à l'essai avant de se rendre compte qu'il s'était inventé une carrière de footballeur professionnel, notamment au Paris Saint-Germain.
L'Express raconte l'épopée de cet imposteur qui «a de la ressource et aime les voyages», et qui a failli tromper le CSKA Sofia, où se sont illustrés certains des plus grands joueurs bulgares comme le légendaire Hristo Stoichkov ou l'attaquant de Manchester United Dimitar Berbatov.
Son atout numéro un: le site Internet qu'il a créé à son nom. A première vue, un site officiel dont n'importe quel joueur aurait de quoi être fier: photos d'entraînements, de matchs ou encore de trophées, biographie, et même un partenariat affiché avec Livestrong, la fondation de lutte contre le cancer du cycliste Lance Armstrong. Mais en y regardant de plus près, on peut se demander comment les recruteurs du CSKA Sofia, qui se sont fait remonter les bretelles par leurs dirigeants à la suite de l'affaire, n'ont pas flairé le coup fumeux: les quelques photos du joueurs sous le maillot du PSG sont de mauvaise qualité et n'ont pas vraiment l'air d'avoir été prises au cours d'un match de Ligue 1, le partenariat avec Livestrong ne comporte aucun lien cliquable, la vidéo qui parle des louanges de la presse et d'anciennes gloires internationales du football n'est pas vraiment convaincante...
Au final, c'est un supporter du CSKA Sofia qui voulait en savoir plus sur la prétendue bonne affaire qui s'est rendu compte de l'imposture en demandant des informations sur le joueur sur un forum de fans du PSG.
Aujourd'hui, son histoire a été reprise par de nombreux médias français. «Un garçon qui mérite le ballon d'or de la mythomanie, ou celui de l'audace», annonce le présentateur de BFM TV, qui lui a consacré un reportage. Au micro de M6, il explique comment le «quiproquo» est arrivé:
«Sur mon site officiel, j'ai laissé planer le doute pour le Paris Saint-Germain, je n'ai pas mis que j'étais en section amateur. Forcément, quand on signe dans un club, même en section amateur, on a toujours l'espoir d'aller en équipe première.»