Un groupe d'expert, c'est bien. Un groupe d'expert surveillé par un groupe d'experts, c'est encore mieux. En tout cas, c'est ce qu'ont dû conclure les Nations Unies après les affaires qui ont fragilisé la crédibilité du Giec. Un groupe de scientifiques de haut vol va donc passer à la loupe les pratiques de management et les méthodes de recherche du panel onusien d'experts climatiques.
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, a annoncé mercredi 10 mars que l'InterAcademy Council, qui regroupe plusieurs sociétés scientifiques prestigieuses, serait en charge de cette mission. Le Giec a dû répondre aux critiques après la révélation de plusieurs erreurs dans son dernier rapport sur le changement climatique de 2007.
Le président du Giec, Rajendra K.Pachauri, est également sous le coup d'accusations de conflit d'intérêt, étant membre du conseil d'administration d'entreprises du secteur de l'énergie et de la finance –ses rémunérations à ce titre vont à une ONG de recherche qu'il dirige à New Delhi.
«Que ce soit très clair, a précisé Ban Ki-moon, la menace du réchauffement climatique est réelle.» (Ouf) Mais il est primordial, selon le secrétaire général, que les leaders politiques et le public reçoivent des informations scientifiques impartiales et complètes.
La composition précise du futur groupe de surveillance, et notamment le nombre de membres, n'est pas encore connue, mais ce dernier comprendra des spécialistes de différents domaines. Il devrait terminer son travail d'audit avant fin août, quand débutera le travail du Giec sur le prochain rapport, prévu pour 2014.
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Photo de une: Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, par World Economic Forum via Flickr