Une nouvelle étude commandée par les associations Seas at Risk et Transport & Environment confirme les effets bénéfiques de la réduction de la vitesse des navires sur l'environnement, la faune maritime et la santé humaine.
Responsables du transport de 80% des marchandises mondiales en volume, les bateaux sont à l’origine de 3% des émissions de gaz à effets de serre mondiales. En 2018, l’industrie maritime s'est accordée pour réduire de 50% ces dernières d’ici à 2050 –en prenant en référence les niveaux enregistrés en 2008.
Réduire la vitesse des transporteurs de 20% aurait déjà de nombreux avantages conclut l'étude. En roulant moins vite, les bateaux utilisent moins de pétrole ce qui restreint les niveaux de noir de carbone, de souffre et le dioxyde d’azote qui sont particulièrement nocifs pour les humains dans les zones portuaires.
De plus, les particules de noir de carbone déposées sur la neige limitent considérablement la capacité des sols à refléter le soleil et accélèrent donc le dégel.
La faune maritime devrait aussi bénéficier d’une réduction de la vitesse des navires. En abaissant celle-ci de 20%, la pollution sonore sous l'eau serait diminuée de deux tiers, évitant ainsi la collision avec les baleines.
Cette mesure de réduction semble de plus très facile à contrôler grâce aux satellites et aux antennes déjà présentes sur les bateaux de transport qui permettent de tracker leurs mouvements et donc de déduire leur vitesse. De même qu’elle ne requiert aux propriétaires des bateaux aucun investissement particulier. Cette initiative devrait être discutée cette semaine à Londres lors du rendez vous de l’Organisation maritime internationale.