Le 4 octobre dernier, la cheffe de l'exécutif hongkongais annonçait l'entrée en vigueur d'une mesure «anti-masques». Expressément visés: les manifestants qui ont investi les rues de la région indépendante depuis le mois de juin. Deux semaines plus tard, Reuters rapporte que la Chine a interdit l'exportation de masques, mais aussi de vêtements noirs vers Hong Kong.
Les employés de différentes compagnies chinoises de distribution l'ont affrmé à l'agence de presse: ces restrictions sont imposées depuis le mois d'août. Selon l'un d'eux, salarié de l'une des principales entreprises postales du pays, STO, les colis qui contiennent «plus de cinq articles» de vêtements noirs sont interceptés. Autres articles qui ne passent pas les douanes: les masques, mais aussi les commandes en gros de parapluies et de bâtons. «Tout ce qui peut être utilisé pendant les manifestations», affirme l'employé de STO.
Cet embargo semble cependant n'avoir qu'un faible impact à Hong Kong. Interrogés par Reuters, les responsables d'enseignes comme H&M ou Uniqlo ont dit ignorer la mise en place de ces restrictions. Et aucun d'entre eux n'a d'ailleurs remarqué que cette couleur se vendait mieux depuis le début des émeutes.
En noir ou non, des milliers de manifestants défilent dans les rues de Hong Kong depuis maintenant quatre mois. Au départ pour dénoncer une loi d'extradition, ils protestent maintenant contre le pouvoir de Pékin, et contre la violence policière.