Depuis l'élection de Barack Obama en novembre 2008, le nombre de groupes d'extrême droite a fortement augmenté aux Etats-Unis.
Un article du quotidien britannique The Guardian détaille comment le Southern Poverty Law Center, une ONG de promotion des droits civiiques basée en Alabama, enregistre dans un rapport récent l'augmentation alarmante des milices d'extrême droite, toutes catégories confondues.
Leur point commun: Barack Obama. Dans une Amérique en crise, où les «tea parties» remplissent les salles, l'élection d'un président noir a galvanisé les peurs d'un gouvernement omniprésent qui pourrait imposer un contrôle sur le port des armes, une réforme libérale du système de santé et du marriage.
Ainsi, les groupes anti-immigration ont augmenté de 80% en un an et le rapport note également le retour des «milices patriotiques». Ces groupes prônent la haine raciale: un véritable challenge pour les équipes en charge de la protection d'un président noir.
Car certains illuminés vont même jusqu'à comploter l'assassinat de Barack Obama: le rapport «Terror from the right» déroule chronologiquement le nombre d'arrestations d'activistes d'extrême droite depuis la fin 2008. Certains sont visiblement très «perturbés» par l'élection d'une personne de couleur au poste de chef de l'éxécutif.
«Le gouvernement fédéral est dirigé par un homme noir. Si l'on ajoute à ceci une importante immigration non-blanche, et un déclin de la part relative des blancs dans la population, cela a contribué à racialiser le mouvement patriotique, qui auparavant n'était pas principalement motivé par la haine raciale», explique l'introduction à un autre rapport de l'ONG («the second wave: return of the militias») publié en août 2009.
La sécurité du président des Etats-Unis a toujours été un casse-tête pour les services secrets. «Ils aimeraient bien mettre le président à Camp David immédiatement après sa prise de fonctions et le préserver de tout contact avec le public pour les quatre années de son mandat. Mais ils savent bien que ce n'est pas possible», explique Joseph Petro, directeur du département Sécurité chez Citigroup, dans The Guardian.
Quatre présidents américains ont déjà été assassinés, le dernier en date étant J.F. Kennedy lors d'une visite à Dallas le 22 novembre 1963. Au regard du protocole de sécurité appliqué aujourd'hui lors des visites présidentielles, de grosses erreurs auraient largement pu être évitées: son itinéraire avait été rendu public et Kennedy avait demandé à ce qu'il n'y ait ni agent entourant sa voiture ni vitre pare-balle. Impensable, aujourd'hui.
[Lire l'article complet dans The Guardian]
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Image de une: Barack Obama en meeting en Caroline du Nord en septembre 2008. Flickr/ Attribution licence/ Rusty Darbonne.