Une résidente de San Antonio au Texas va obtenir 205.000 dollars (190.000 euros) de dommages et intérêts après avoir subi une fouille vaginale de dix minutes devant plusieurs officiers de police de la ville.
En 2016, Natalie Simms attendait son petit ami dans sa voiture lorsque plusieurs policiers ont procédé à un contrôle de routine. Comme elle avait un casier judiciaire, la police a demandé à fouiller la voiture, mais après ne pas y avoir trouvé de drogue, une détective a baissé son short et effectué une fouille vaginale sans aucune autorisation.
Une partie de l'incident a été filmé et on peut y entendre la détective Mara Wilson, qui est policière à San Antonio depuis plus de trente ans, enlever le tampon de Simms.
D'autres incidents similaires
Selon l'enregistrement, Wilson avait aussi l'intention de faire une fouille anale mais Simms a commencé à protester. D'après la plainte au tribunal fédéral, la détective avait opéré cette fouille «sans mandat de perquisition, sans aucun personnel médical et dans une rue où elle pouvait être vue par plusieurs personnes et passants».
La plainte indique que Simms n'avait pas consenti à cette fouille intime et lorsque la police n'a rien trouvé, ils l'ont laissé partir. La détective n'a jamais été inquiétée pour cette fouille car la police a déterminé qu'elle n'avait violé aucune règle particulière. Elle a pris sa retraite en 2017, avant le début du procès.
D'autres incidents similaires ont récemment fait l'objet de procès aux États-Unis. En mai 2019, six gardiennes de prison de New York ont été inculpées pour avoir effectué des fouilles intimes illégales sur plusieurs femmes qui rendaient visite à des détenus. En juin 2019, un résident du Michigan, Kevin Campbell, a porté plainte contre un policier qui avait fouillé ses parties génitales après un contrôle routier. Campbell conduisait sans permis et le policier a recherché de la drogue dans sa voiture. Il n'y en avait pas mais l'agent a malgré tout amené Campbell au commissariat, où il a fouillé son anus et ses testicules.