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Selon des experts, l'utilisation d’armes imprimés en 3D à Halle doit servir d'avertissement pour les autorités

Temps de lecture : 2 min

Dans un message, le terroriste a écrit que pour ceux qui vivent dans un pays sans arme, cela «peut présenter un intérêt. Tout ce dont vous avez besoin est d’un weekend entier et de 50$ de matériels».

Des documents en ligne obtenus par l'AFP sur la plateforme 4chan montrent des images d'armes et munitions faites mains. AFP photo/4Chan
Des documents en ligne obtenus par l'AFP sur la plateforme 4chan montrent des images d'armes et munitions faites mains. AFP photo/4Chan

S’il n’a emporté qu’une arme avec lui lors de son attentat à Halle, le terroriste Stephan Balliet en aurait fabriqué plusieurs autres via une imprimante 3D, selon des documents qu’a vu The Independent. L’utilisation de ces armes doit servir d’avertissement pour les autorités pour les chercheurs du Centre international d’étude de la radicalisation (ICSR). «Le design [d'une des armes de Balliet, sur les imprimantes 3D] existe depuis longtemps, mais les créer est de plus en plus économique», explique la chercheuse Blyth Crawford.

Pour Rajan Basra, un de ses confrères, les autorités ne réagissent pas aussi rapidement qu’elles le devraient sur ce sujet. «Parce qu'il [le terroriste, ndlr] n'a pas réussi à lancer une attaque impliquant un grand nombre de blessés, il risque de retarder la prise de conscience que les terroristes peuvent utiliser des armes à feu imprimées en 3D», estime ce dernier. «La réaction aux attaques dépend du nombre de victimes mais le risque est qu’ici, nous manquions des tendances», a-t-il surenchéri.

Avant l’attaque, Stephan Balliet a publié un message et a mis en ligne des documents. Parmi eux, des dossiers contenant des instructions détaillées sur la fabrication d’armes artisanales avec une imprimante 3D, ainsi que des munitions. Dans ce message, le terroriste a écrit que pour ceux qui vivent dans un pays sans arme, cela «peut présenter un intérêt. Tout ce dont vous avez besoin est d’un weekend entier et de 50$ de matériels».

Les chercheurs ont indiqué qu’en raison de l’adoption rapide de nouvelles technologies et plateformes par les jeunes extrémistes d’extrême-droite comme Stephan Balliet, il serait «impossible» que ses fichiers soient complètement supprimés d’internet. Rajan Basra a appelé les autorités à encourager les personnes à signaler les comportements hors-ligne qui pourraient être suspects, plutôt que de s’orienter uniquement vers l’activité Internet des comme indicateur de risques.

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