Les essais nucléaires et la course aux armements durant la Guerre froide sont à l'origine de la modélisation climatique qui sert de base aux travaux du Giec. C'est ce que souligne Yves Miserey qui rapporte une étude de Joseph Masco (Social Studies of Science).
On apprend en effet que les premiers modèles de circulation atmosphérique dans le monde ont été produits dans les années 50 pour étudier les conséquences des nuages radioactifs provoqués par les bombes nucléaires lancées par les Etats-Unis en Alaska et dans le Pacifique. C'est à cette période que la science a commencé à considérer que l'homme pouvait menacer voire détruire la planète.
« Les 215 essais nucléaires américains atmosphériques et sous-marins effectués entre 1945 et 1962 ont eu un impact environnemental qui a transformé le globe et les sciences de la terre », écrit Joseph Masco.
Plus précisément, l'investissement des Américains dans la Guerre froide a fourni les bases des études du Giec. Washington a fortement soutenu l'Organisation mondiale de la météorologie dans sa lutte contre Moscou. Le climat était même vu comme une arme potentielle, les Américains ayant réfléchi à provoquer volontairement des désordres climatiques pour combattre les communistes. De même, c'est pour connaître la circulation de la radioactivité que l'armée américaine a fait les premiers prélèvements de la calotte glaciaire.
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Image de une: BlatantNews.com via FlickrCC
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