Les Wedding Hashers sont un groupe de cinq joggeurs de New York et du New Jersey, qui portent des t-shirts sur mesure ressemblant à des smokings. Ils courent principalement autour de Brooklyn, avec pour but de se faire photographier aux côtés du plus de marié·es possible. L'équipe a pour l'instant réussi à poser pour 208 photos de mariage, évidemment avec l'approbation des personnes concernées.
C'est en 2016 que les Wedding Hashers se sont mis à ce nouveau passe-temps. Ils se réunissaient tous les jeudis midi et se sont rendu compte que leur itinéraire de course habituel les faisait passer devant des endroits populaires pour les photos de mariage à Brooklyn, comme le Brooklyn Bridge Park.
«Nous passions devant ces scènes de couples en train de prendre des photos de mariage et nous avons pensé qu'il serait amusant de nous joindre à l'une d'entre elles. Les couples semblaient s'amuser, et nous aussi», relate Marc Alterman, 61 ans, membre du collectif.
Le groupe de sportifs ne s'est pas arrêté aux mariages: ils se sont aussi fait photographier lors de bals de fin d'année, de fêtes de quinzième anniversaire (quinceañeras), de renouvellements de vœux, de photos de fiançailles ainsi que d'enterrements de vie de jeune fille, partageant tous leurs clichés sur leur compte Instagram.
New York n'est pas hostile
Peu de temps après la réussite de leurs premières photos, ils ont commandé des t-shirts de sport noirs avec un motif de smocking sur la poitrine, ce qui leur permet de faire comprendre plus rapidement aux couples pourquoi ils veulent s'immiscer sur leurs photos.
En juin dernier, plusieurs membres du club de course à pied de Marc Alterman ont rejoint les Wedding Hashers pour une course aux photos de mariage. Pour l'occasion, les participantes portaient des débardeurs avec un motif de smocking rose et noir.
Composé d'une douzaine de personnes, le groupe a réussi à obtenir en une journée quatorze photos de couples, ainsi qu'une photo d'enterrement de vie de jeune fille.
Selon Marc Alterman, «les gens de cette ville sont souvent dépeints comme froids et hostiles. Honnêtement, je n'ai jamais trouvé que c'était le cas». Seul un faible pourcentage de couples a refusé de se faire photographier avec les coureurs, souvent à cause de la barrière linguistique.
Marc Alterman affirme trouver les couples locaux chaleureux et amicaux. Pour les personnes étrangères qui se marient à Brooklyn, il «aime à penser que nous jouons le rôle d'ambassadeurs de bonne volonté, réfutant l'idée que New York puisse être un endroit hostile».