L'agence de presse nord-coréenne KCNA, dont l'ensemble des journalistes sont membres du Parti des travailleurs de Corée, vient de lancer un partenariat avec l'agence russe pro-Kremlin TASS afin de lutter contre les «fake news».
«Nous voyons de plus en plus de représentations erronées des informations dans les médias, et nous devons contrer la dissémination de ces “fake news”», a déclaré Kim Chan Gwang, le directeur de KCNA.
Un officiel du ministère des Affaires étrangères de Corée du Nord a récemment félicité les médias russes d'avoir «couvert de façon juste et objective les positions honorables de la Corée du Nord concernant les disputes entre Washington et Pyongyang».
Les deux agences de presse se sont engagées à partager certains de leurs articles et à lutter contre la «désinformation».
Les deux pays figurent tout en bas du classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse. En Corée du Nord, «le simple fait de consulter un média basé à l'étranger peut toujours valoir un séjour en camp de concentration», note RSF; en Russie, une récente loi contre les «fake news» permet aux autorités de censurer les informations que le gouvernement considère comme fausses.
The Telegraph relève que sur le site de KCNA, quatre des dix infos principales sont actuellement des articles sur les cadeaux et hommages reçus par Kim Jong-un pour le 74e anniversaire du Parti des Travailleurs de Corée.
À cette occasion, la délégation russe a assisté à un spectacle de gymnastique interprété par 30.000 personnes, et des officiels nord-coréens ont déclaré que Pyongyang soutenait les politiques de Vladimir Poutine visant à «défendre la souveraineté de la Russie».