Les statistiques de l'emploi et des salaires sont d'excellents coups de sonde mensuels sur l'état de santé du marché du travail. Des chercheurs sont désormais persuadés, explique le Wall Street Journal, que ces tendances peuvent être observées avec plusieurs jours ou semaines d'avance sur les baromètres officiels grâce aux requêtes Google, à Twitter et les annuaires téléphoniques. La relative meilleure santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis - des chiffres moins mauvais qu'attendus - avait été également repérée par les données extraites des bases de données Internet.
Une étude menée à la demande du Wall Street Journal sur les phrases clés employés sur le site de micro-blogging montre par exemple que le nombre de tweets (messages) qui parlent de chômage, de recherche d'emploi, ou de peur de perdre son job a décliné entre août 2009 et février 2010.
Google est parvenu à la même analyse en utilisant sa fonction «Insight».
L'étude de ces nouvelles données n'en est qu'à ses débuts, mais elle est suffisamment avancée pour que même les prévisionnistes traditionnels commencent à s'y intéresser. Et pas uniquement ceux qui s'intéressent à l'économie et à la statistique du marché de l'emploi. Un labo du MIT a utilisé Google pour estimer les chiffres de ventes dans l'immobilier. Résultat, avec deux mois d'avance, le labo a fourni une estimation très proche de la reprise du secteur, avec deux mois d'avance sur le chiffre officiel.
Depuis deux ans, Google utilise de son côté les recherches effectuées chez lui par les internautes pour suivre la progression de la pandémie grippale. «Alors que certains outils de surveillance sanitaire traditionnels prennent des jours ou des semaines pour communiquer et diffuser les données, les recherches sur Google peuvent être comptées en temps réel», explique le géant du Net. Selon lui, google.org/flutrends ne doit pas être considéré comme pas un substitut aux méthodes traditionnelles de la surveillance épidémiologique effectuées par les autorités sanitaires nationales ou internationales. C'est un outil qui se veut «complémentaire».
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