Économie

Le fondateur de Facebook, ce traître et saboteur

Temps de lecture : 2 min

Est-ce une tache qui ne s'effacera probablement jamais, un pêché originel? Dans une série d'articles consacrés aux origines «sulfureuses» de Facebook, le magazine «Business Insider» raconte comment la création du réseau social est frappée du sceau de l'infamie, de la trahison. Enfin, plus précisément son fondateur, élève à Harvard, alors âgé de 19 ans, Mark Zuckerberg.

Les détails de la création de la success story ont toujours été louches. Zuckerberg a même dû payer 65 millions de dollars à ses anciens anciens partenaires Divya Narendra, Cameron et Tyler Winklevoss, qui l'avaient poursuivi pour le vol de leurs idées. Selon la plainte des trois amis posée en 2004, «Zuck» - alors employé comme développeur au sein de ConnectU - aurait dérobé leur code et leur business plan. Le règlement à l'amiable a mis fin aux poursuites.

Tout le dossier des jumeaux Winklevoss reposait sur le contenu du disque dur de Zuckerberg. Qui, disaient-ils, prouvait comment celui qu'ils avaient embauché pour développer leur site l'avait en fait saboté. Le contenu de ce disque dur n'a jamais filtré mais, et c'est la nouveauté du scoop, «Business Insider» s'est procuré certains messages instantanés et mails de Zuckerberg. S'ils sont vrais, ces messages confirment bien que le futur patron de Facebook a délibérément ralenti son travail sur le projet de Winklevoss dans le but de développer et lancer son propre réseau social, Facebook. Exemple:

Zuck: Yeah, I'm going to fuck them

Zuck : Probably in the year...

Toujours selon le magazine, Zuckerberg aurait également utilisé Facebook pour pirater des comptes mails privés, notamment ceux de journalistes du journal du campus de Harvard «Crimson» qui enquêtaient sur lui. Il aurait aussi hacké ConnectU pour vandaliser des comptes, créer un faux profil pour un de ses concurrents.

Contacté par Business Insider, Facebook a répondu aux articles par un communiqué laconique:

Nous n'allons pas débattre des accusations venant de mécontents et de sources anonymes qui cherchent à réécrire l'histoire de Facebook et gêner Mark Zuckerberg avec de vieilles allégations. Depuis qu'il a quitté Harvard pour la Silicon Valley il y a près de six ans, Mark a mené Facebook du rang de site d'université à un service global qui joue un rôle important dans la vie de 400 millions de personnes.

Réponse du magazine:

«Il n'est pas question de mettre en cause ce succès ni le rôle de Mark dans cette réussite. Mais étant donné les problèmes soulevés concernant l'éthique et la vie privée en ligne, il semble pertinent d'avoir une réaction de l'entreprise et de son fondateur.

Surtout une entreprise comme Facebook, qui (ac)cumule les mises en cause sur la question des respects des données de ses utilisateurs.

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