À première vue, la journaliste Amy Tara Koch est chanceuse: son travail consiste à voyager. Mais cela implique parfois quelques déconvenues, comme lorsqu'elle a réservé une cabane en forme de soucoupe volante dans le nord de la Suède. Dans l'idée d'y séjourner avec son mari et ses deux enfants, elle n'a pas hésité longtemps en rêvant devant les photos des bois enneigés, les promesses de délicieux repas typiquement suédois et les balades en chiens de traîneau. Et même si son métier lui a appris à ne pas croire tout ce qu'elle lit sur internet, les avis positifs laissés par The Guardian, Travel + Leisure et Architectural Digest ont achevé de la convaincre d'y emmener sa famille.
Première déception: les travaux de la nouvelle cabane n'étaient pas terminés à leur arrivée. La famille s'est donc rabattue sur la maison d'hôtes de la propriété qui s'est révélée être une auberge de jeunesse décatie. Entre la poussière, le papier peint miteux, les rideaux moisis et les insectes morts, les vacances tant attendues se transformaient en cauchemar. Il ne manquait plus qu'un groupe de jeunes un peu douteux comme voisins de chambre et un repas à base d'élan caoutchouteux pour qu'Amy prenne la seule décision possible: partir.
Partir, oui, mais où?
Après cette expérience douloureuse, Amy a rassemblé les conseils de professionnel·les du voyage pour que les vacances ne soient pas complètement perdues.
Ross Belfer, fondateur de la société de relations internationales publiques Xhibition, rappelle que «le temps des vacances est précieux. Si vous êtes malheureux, n'attendez pas. Passez à autre chose». Coincé à Dubrovnik, cette ville croate qu'il qualifie de «piège à touristes sans charme», il a repris la route jusqu'au Monténégro où les hôtels étaient à prix abordable et les plages désertes.
Hilary Eaton, également journaliste de voyage, a voulu sortir des sentiers battus à Saint-Pétersbourg. Résultat, ses ami·es et elles se sont retrouvé·es dans un quartier où des croix gammées étaient taguées sur les murs des bâtiments. Les tapis en guise de couvertures, le trou de la taille d'un poing dans le mur donnant sur la rue et le vol d'un ordinateur portable ont décidé Hillary et ses ami·es à se réfugier au Grand Hotel Europe car c'était «trop dangereux et inconfortable».
Les sociétés émettrices de cartes de crédit peuvent aussi être de bon conseil et même procéder à des remboursements lorsque le bien loué ne correspond pas à la description qui en est faite sur le site de location. Quant aux billets d'avion et aux locations de voiture, il ne faut pas sous-estimer l'importance des points accumulés ou des programmes de fidélité qui peuvent réduire le prix restant à la charge de la clientèle déconvenue.
Partir, c'est en tout cas ce qu'a fait Amy Tara Koch en embarquant sa famille dans le premier vol à destination de Stockholm et de son Grand Hotel où tout le monde a pu trouver du réconfort sous les couettes chaudes et un spa propre.