Un avocat qui travaillait jusqu'à peu pour le ministère du Commerce extérieur britannique risque un maximum de deux ans de prison pour avoir pris une photo sous la jupe d'une femme dans le métro de Londres. La peine de Daren Timson-Hunt, 54 ans, sera prononcée le 26 septembre, la première fois qu'une personne est condamnée dans le cadre d'une nouvelle loi sur l'upskirting adoptée en avril 2019.
Un passager avait vu Daren Timson-Hunt, 54 ans, suivre une femme qui sortait d'une rame de métro et attendre qu'elle monte les escaliers pour sortir son téléphone portable afin de prendre une photo sous sa jupe. Timson-Hunt avait caché son appareil sous sa jambe pour tenter de ne pas être repéré.
Deux à trois plaintes par mois
En attendant son audience de jugement, Timson-Hunt a interdiction d'aller dans le métro (sauf en cas de rendez-vous légal ou médical) et n'a pas le droit de se promener avec un smartphone dans l'espace public. Il avait démissionné de son poste au ministère en août après l'incident dans le métro.
Un inspecteur de la police des transports britanniques a expliqué que son unité recevait en moyenne deux à trois plaintes pour upskirting par mois et qu'il encourageait toutes les victimes à faire part des incidents.
«Nous espérons que cela enverra le message que les délits sexuels, y compris l'upskirting, ne seront jamais tolérés dans le métro», a-t-il déclaré.
La nouvelle loi sur ce type de voyeurisme avait été adoptée après une campagne lancée par Gina Martin, une jeune femme victime d'upskirting lors d'un festival de musique en 2017. Elle avait rapporté l'incident à la police mais s'était vu répondre que l'upskirting ne constituait pas un délit et l'affaire avait été classée sans suite. Elle a raconté son expérience sur Facebook, où le post est devenu viral et a mené à une pétition. Une députée libérale-démocrate a ensuite présenté un projet de loi qui a été adopté dix-huit mois plus tard.