Sports

La performance des Bleus: l'«indice Slate»

Temps de lecture : 2 min

C'est un rituel qui est désormais incontournable après chaque match de football: les notes des joueurs dans la presse, et notamment dans notre quotidien sportif national L'Equipe. Les Cahiers du Football s'étaient intéressés à l'exercice dans un article de 2005, le jugeant à juste titre «très inéquitable, puisque les joueurs ne sont pas en mesure de noter les articles des journalistes, alors qu'ils auraient parfois des raisons d'être sévères à leur tour».

Le journal relevait à raison qu'il semble «matériellement impossible à un seul observateur d'évaluer avec une telle précision les prestations de vingt-deux joueurs». Pour remédier à ce travers, Slate vous propose son propre indice, effectué à partir de la moyenne des notes de quatre médias français, dans l'ordre l'Equipe, Le Parisien, So Foot (dont les notes sont sévères et les commentaires pas forcément en rapport avec le match), le site sport.fr (plutôt généreux et qui remonte considérablement la moyenne) et Yahoo (le blog de Pierre Ménès).

Lloris 4,9/10 (5 - 5 - 4,5 - 5 - 5): nos cinq «noteurs» sont quasi-unanimes, c'est 5 pour tout le monde sauf So Foot et son 4,5. Rien à se reprocher sur les deux buts, rien à faire à part ça, rien à redire.

Evra 4,6 (5 - 4 - 3 - 6 - 5): So Foot lui reproche d'être trop monté sans se soucier de défendre, sport.fr estime au contraire qu'il a bien défendu mais mal centré. Une mention pour son engagement et son physique.

Ciani 4,1 (3 - 3 - 3 - 6 - 5,5): l'Equipe a «plutôt» aimé ses relances, Ménès a vu en lui «un des rares rayons de soleil», quelques erreurs mais il avait de sérieux clients.

Escudé 2,8 (3 - 2,5 - 1 - 5 - 2,5): le pire joueur de l'équipe, tout le monde a vu sa boulette sur le premier but sauf sport.fr, qui lui donne un «pas d'erreur» assez incroyable.

Sagna 4,4 (6 - 4,5 - 2 - 7 - 2,5): écart énorme entre le 2 de So Foot et le 7 de sport.fr, qui le voit deuxième meilleur Français de la soirée.

Henry 2,9 (3 - 3 - 2 - 4 - 2,5): tout le monde est d'accord, son manque de forme était criant, match à oublier. Loin derrière Malouda, autre prétendant à son poste dont la forme du moment est autrement plus tranchante.

Toulalan 3,6 (4 - 3,5 - 3 - 4 - 3,5): bon sans le ballon, mauvais avec, mais il n'a pas «perdu sa place de titulaire» sur ce match contrairement à ce que suggère sport.fr.

Gourcuff 4,2 (6 - 3 - 1 - 6 - 5): «court physiquement» pour sport.fr, qui semble avoir regardé un autre match que nous autres. «Il avait des jambes» selon l'Equipe, il a «couru comme un chien» selon Ménès, mais Le Parisien souligne que c'était souvent «dans le vent». So Foot lui divise à juste titre sa note par deux pour ses corners et coup francs ratés. Tout le monde a relevé le déchet dans son jeu, mais son envie a un peu compensé.

Diarra 5,4 (5 - 4,5 - 4 - 8 - 5,5): de loin la meilleure moyenne de l'équipe. Les journalistes s'accordent: il s'est beaucoup donné et a limité les dégâts. L'Equipe trouve qu'il n'a pas pesé dans le jeu vers l'avant, un reproche un peu sévère.

Ribéry 3,9 (4 - 3,5 - 2 - 6 - 4): tout le monde lui reconnaît d'avoir tenté de percuter, d'avoir tenté des raids individuels mais aucune entente avec ses partenaires.

Anelka 3,8 (4 - 4 - 3 - 4 - 4): 4 partout sauf So Foot (3), dont la trop grande sévérité est heureusement compensée par le sens de l'humour. Mais le site a raison, «Niko a souvent décroché. Au sens propre et au sens figuré.»

Moyenne de l'équipe: 4,05.

GF

Image de une: France-Espagne au Stade de France, 03/03/2010, REUTERS/Charles Platiau

Newsletters

Au Japon, les plus de 80 ans ont désormais leur championnat de football

Au Japon, les plus de 80 ans ont désormais leur championnat de football

Les matches sont plus courts mais la passion intacte.

Transfert de sans-abri avant les JO 2024: qu'en pensent les premiers concernés?

Transfert de sans-abri avant les JO 2024: qu'en pensent les premiers concernés?

L'annonce des futurs déplacements des SDF de la capitale vers les régions, en vue des Jeux de Paris 2024, suscite stupéfaction, crainte et consternation auprès des sans-abri que nous avons rencontrés.

De Sócrates à Gilberto Gil, quand football et musique s'alliaient contre la dictature au Brésil

De Sócrates à Gilberto Gil, quand football et musique s'alliaient contre la dictature au Brésil

Entre 1983 et 1985, les personnalités sportives et musicales du pays ont participé à la chute de la junte militaire et contribué à l'instauration d'élections libres.

Podcasts Grands Formats Séries
Slate Studio