Vous venez de commettre un impair en demandant à une connaissance comment se passait son travail alors qu'elle vient de se faire licencier. Les mots sont sortis de votre bouche trop rapidement, impossible de revenir en arrière. Il faut donc vous excuser, mais pas de n'importe quelle manière.
Évaluer la situation
Avant tout, il s'agit d'évaluer l'ampleur des dégâts. Vous pouvez penser que ce qui est arrivé n'était pas trop grave, mais pour la personne en face cela peut être différent. Elle pourrait être plus blessée et en colère contre vous qu'elle ne le laisse paraître.
Rien ne sert de dramatiser, mieux vaut trouver les bons mots, faire comprendre à la personne visée que l'on regrette et que l'on comprend la situation. Il ne faut d'ailleurs pas l'ignorer et penser que tout ira mieux au bout d'un certain temps.
Assumer
La meilleure façon de bien s'excuser reste d'assumer sa responsabilité. Inutile d'adopter une posture défensive en disant: «Je ne le pensais pas» ou «c'était une blague». Des études montrent que mettre des mots sur ses sentiments peut permettre de mieux gérer l'anxiété et la dépression. Dire: «J'ai honte de ce que j'ai dit» ou «je suis triste de t'avoir blessé» peut dissiper la tension liée à la situation.
Il est important également de faire comprendre à l'autre que l'on comprend l'avoir blessé. Rassurez la personne en lui disant que vous avez retenu la leçon et que cela ne se reproduira plus. Ne cherchez pas à expliquer vos propos, c'est inutile une fois arrivé à ce stade. Adoptez un discours authentique, n'utilisez pas de phrases toutes faites destinées à vous mettre à distance par rapport aux évènements. Il va sans dire que cet éclaircissement doit avoir lieu en face-à-face.
Passer à autre chose
Une fois l'excuse acceptée, il est important de laisser les choses reprendre leur cours. N'hésitez pas à reprendre la discussion. Si l'échange s'est tenu dans le contexte du travail, vous pouvez aborder le sujet sous l'angle professionnel ou parler de manière décontractée et habituelle avec une personne qui vous est proche.
Si après avoir appliqué ces conseils votre interlocuteur n'est pas encore capable de tourner la page, ne forcez pas les choses. Vous ne pouvez pas l'obliger à accepter vos excuses. Faites preuve d'empathie et essayez de comprendre la douleur que vous avez causée. Non seulement vous agirez en camarade et en collègue attentionné·e, mais, en regardant le monde à travers ses yeux, vous aurez plus de chances de faire en sorte que la personne se sente en sécurité, entendue et comprise.