L'Inserm insiste: «La ménopause n'est pas une maladie» mais bien un phénomène naturel. Il correspond à l'arrêt progressif, chez les femmes, des sécrétions hormonales (œstrogènes et progestérone) par les ovaires.
«En général, elle survient entre 45 et 55 ans», la moyenne en France avoisinant les 50. La ménopause se déclenche au moment où s'amenuise la réserve de follicules ovariens, essentiels à la fabrication des ovules. À mesure que les femmes s'en approchent, la production de progestérone s'arrête, suivie par celle des œstrogènes. Il n'y a donc plus de menstruation, les règles disparaissent et l'ovulation cesse.
Même si de nombreuses femmes peuvent voir en l'arrêt des règles un point positif, la ménopause s'accompagne de plusieurs contraintes qui peuvent être plus ou moins dérangeantes.
Risques variables
Il existe en effet plusieurs types de symptômes mais dont l'intensité varie selon les femmes. De plus, ils ne se cumulent pas nécessairement. Parmi eux: bouffées de chaleur, règles irrégulières, sécheresse vaginale et de la peau, troubles du sommeil, irritabilité, incontinence urinaire, prise de poids.
À long terme, on note deux à trois fois plus de risques chez les femmes ménopausées de développer une ostéoporose que chez les hommes du même âge. Faute d'œstrogènes, la perte de tissu osseux s'accélère et en découle un risque de fracture plus élevé. Selon l'Inserm, 39% des femmes de 65 ans sont concernées.
L'arrêt de la production d'œstrogènes peut également être un facteur de risque de maladies cardiovasculaires. Ces hormones jouent un rôle dans le métabolisme des lipides et agissent au niveau des parois vasculaires. Faute d'œstrogènes, les artères deviennent plus rigides, ce qui favorise l'athérosclérose.
Les traitements et leurs effets
Dans certains cas, les médecins peuvent proposer un traitement hormonal de la ménopause, plus connu sous le sigle THM, destiné à remplacer les œstrogènes et la progestérone qui ne sont plus produits par l'organisme. Il peut être pris sous forme de pilules, de gels ou d'implants.
Mais le succès du THM de ces dernières années a volé en éclats en 2016, à la suite d'une étude de l'Institute of Cancer Research. Celle-ci a rapporté, en plus d'un risque accru de maladies cardiovasculaires, que les femmes qui prenaient un THM combiné pendant cinq ans étaient 2,7 fois plus susceptibles de contracter un cancer du sein que celles qui n'en avaient jamais pris.
Comme alternatives, certaines approches psychologiques semblent prometteuses, ainsi que d'autres médicaments comme le MLE4901 qui devrait bientôt arriver sur le marché et pourrait, à terme, remplacer le THM.