C’était prévisible depuis l’interview télévisée de Nicolas Sarkozy jeudi dernier, c’est confirmé lundi: l’Etat va injecter beaucoup d’argent dans le secteur de l’automobile français dans un contexte mondial très morose. 6,5 milliards vont être ainsi prêtés à PSA Peugeot Citroën et à Renault pour «financer leur effort d’innovation», note Le Monde.
Ces aides viennent s’ajouter à la prime à la casse déjà mise en place et au premier milliard d’aides destinées à favoriser l’emprunt et l’achat de véhicules. Selon Le Monde, Nicolas Sarkozy conditionne «l'aide de l'Etat à un engagement de Renault et PSA à ne pas fermer d'usine en France, à ne pas licencier et enfin à ne pas délocaliser la production à l'étranger de voiture vendue en France.»
Le même jour, Carlos Ghosn, patron de Renault et de Nissan, a annoncé que Nissan allait supprimer 20.000 emplois. Le constructeur japonais a subi une perte de 849 millions d’euros au troisième trimestre 2008. L'entreprise est principalement victime de l’effondrement du marché américain et de l'envolée de la valeur du yen.
Lire aussi sur le blog Engrenages, le témoignage d'un ouvrier de Renault au chômage partiel.
(Photo capture d'écran de la gamme de Renault, site internet.)
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