L’Oregon, grand État du nord-ouest des États-Unis, a souvent été précurseur dans la législation sur les drogues. Dès 1973, c’est le tout premier État à décriminaliser la possession de petites quantités de cannabis. En 2014, il faisait partie des premiers territoires à légaliser son usage récréatif.
Après le cannabis, une autre substance longtemps prohibée pourrait elle aussi devenir légale: les champignons hallucinogènes. En mai, la ville de Denver, au Texas, a dépénalisé leur possession, usage et culture. L’Oregon l’avait devancé en mettant au vote pour 2020 une proposition similaire.
Mais l’État ira peut-être même plus loin. Le bureau du procureur général de l’Oregon a enregistré une pétition demandant la légalisation de la psilocybine, la substance psychoactive contenue dans les «champis», en tant que médicament.
À LIRE AUSSI Des champignons pour lutter contre la dépression
Médicament contre la maladie
Pour l’instant, les habitant·es de l’Oregon ne sont pas garanti·es de voter sur le sujet en 2020. Pour cela, il faudrait que la pétition soit jugée constitutionnelle et conforme aux procédures. Toutes les contestations doivent arriver avant le 21 aout. Cette étape passée, il faudra atteindre les 110.000 signatures.
Rien n’est donc certain, mais cette pétition va dans le sens d’un encadrement de la prise de psychotropes dans un cadre médical. Le vote porterait sur la création de dispensaires qui permettraient à leurs client·es de consommer des champignons sous la supervision de professionnel·les.
Cela impliquerait aussi la création d’une nouvelle branche de l’autorité de santé Oregonaise afin de contrôler la production, la livraison et l’administration de psilocybine. Cette évolution irait dans le sens d’études qui suggèrent que cette molécule pourrait notamment être efficace pour combattre les dépressions sévères.